Vacances de Clémence (Les)

Un film de Michel Andrieu

 2008  France  Fiction  97 mn  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

 Distribution artistique : Laëtitia Spigarelli, Julie-Marie Parmentier, Guillaume Verdier, Dimitri Rataud

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Dernière mise à jour : 2 mars 2018

La vie d’une famille à St-Nazaire en 1967. Le film, qui s’achève le 13 mai 68, veut restituer ce moment où, tant dans la société que dans la vie de Clémence et Gérard, quelque chose de fondamental va basculer.

L’année 1967 est cruciale puisqu’elle est grosse des événements à venir. Elle est l’année qui précède la maintenant mythique année 1968. Une année de bouleversement et de remises en cause non seulement en France mais dans tout le monde occidental (USA, Allemagne, Italie etc.) En 1967, ce monde qui change commence à liquider des comportements et des façons de penser qui remontent à la fin de la seconde guerre mondiale (ou plus loin encore). La production industrielle de biens de consommation, voitures, électroménager, télévisions, atteint un niveau qui permet à presque toute la population de rêver d’accéder à ces biens qui sont le manifeste de ce nouveau monde qui vient effacer les souvenirs de la guerre. L’industrie produit maintenant pour la consommation de masse et vend avec ses machines, écrans et voitures un rêve d’émancipation qui touche en premier les femmes, puisque sauf la voiture, le reste de la production est fait pour l’intérieur du foyer que la femme gère (même si elle travaille). Ce rêve d’émancipation se retrouve dans les publicités, les jingles et les conversations de l’époque.

Parce qu’elles n’ont pas encore collectivement pris la parole (c’est pour les années soixante-dix), les femmes sont souterrainement au premier plan de ces désirs de changements. Et celle-ci se fait par de nombreux canaux en dehors du champ de la consommation. Une association comme le Planning familial qui lutte à la fois pour le contrôle des naissances et la reconnaissance du droit à l’avortement qui dans un pays – et une Europe – qui l’interdit, sauf en Suisse et en Angleterre, se développe rapidement et autour de son noyau de militantes aguerries. Elle fédère des femmes qui se reconnaissent dans ce combat et plus largement dans un besoin et un désir fort d’émancipation et de liberté face à la domnation masculine quelque qu’en soient les formes.

Michel Andrieu, juillet 2007

Le film dans la Base cinéma & société

Chemin d’accès :
« On ne naît pas femme, on le devient ! »
Fil de l’histoire :
Les années 1968