Quinze jours en août, l’embellie

Un film de François Porcile

 1996  France  Documentaire  Prise de vue réelle  51 mn  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

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Dernière mise à jour : 28 juillet 2008

Août 1936, l’été des premiers congés payés : Madeleine, Raymonde, Joseph, Gilbert, Léandre, Marcel avaient entre huit et dix-huit ans, et n’avaient encore jamais vu la mer. Soixante ans plus tard, ils sont revenus sur les lieux de cette découverte, le littoral de la Manche et de la mer du nord.

Certains, comme Raymonde, n’étaient jamais retourné au bord de la mer. A l’époque ouvriers du textile ou mineurs, écoliers ou apprentis, aujourd’hui retraités, ils revivent cet émerveillement comme au premier jour, et aussi la joie, l’espoir de ces premiers loisirs, conquis de haute lutte contre un patronat sourd aux revendications populaires. Ils voient avec amusement les enfants de 1996 pratiquer les mêmes jeux de plage qu’eux, avant guerre. Gilbert constate la multiplication des cabines de bain sur la plage de Calais qu’il avait connue déserte. Joseph, à Malo les bains, se souvient des hauts parleurs déversant les chansons de Tino Rossi, et Léandre du regard méprisant des bourgeois devant cette horde de « salopards » venus polluer « leurs » plages au Touquet ; Marcel revoit les myriades de pêcheurs de moules, à marée basse au Portel, et Raymonde se rappelle que faute de tente elle avait dormi dans les dunes à la belle étoile sur un matelas de roseaux séchés… ce qui n’entamait en rien le bonheur de ces quinze jours d’août 36, trop brève embellie que résume une carte adressée par une fillette au président du Conseil Léon Blum : « Merci. Grâce à vous je connais la mer. »

C’est sur ces mots que se clôt le film.

François Porcile, réalisateur, historien du cinéma, écrivain, musicologue, a choisi de ne pas choisir entre ses deux passions : le cinéma et la musique. Il consacre son premier livre, dès 1965, à une « Défense du court-métrage français » . Il s’agit de montrer comment le cinéma a été « revitalisé » par le foisonnement de films courts tournés par de nombreux jeunes cinéastes.

Suivront plusieurs ouvrages et articles sur la musique, et particulièrement sur la musique de film, et sur le cinéma qu’il défend et qu’il aime, celui de Truffaut par exemple, qui fut son ami et qu’il conseilla pour la musique de quatre de ses films.

Film programmé lors des rencontres « Autour du 1er mai » 2006 sur le Front Populaire

Le film dans la Base cinéma & société

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