Hommes debout (Les)

Un film de Jérémy Gravayat

 2010  France  Documentaire  Prise de vue réelle  75 min  N&B et Couleur  Mode de production : Cinéma  VOSTF (français, arabe, allemand)

 Scénario : Jérémy Gravayat  Image : Jérémy Gravayat  Son : Gil Savoy  Montage : Jérémy Gravayat

 Participants : Hassan Guaid, Romuald Fogolin, Amor Boughanmi

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Dernière mise à jour : 19 juin 2012

Jérémy Gravayat réalise des films (documentaires, essais, fictions) questionnant certaines réalités de l’exil contemporain.

Quotidien d’une réfugiée bosniaque, migrants de Calais et Sangatte, Palestiniens des territoires occupés, sans papiers et travailleurs immigrés de l’agglomération Lyonnaise. Là où le partage de l’expérience sensible pourrait permettre une autre formulation du politique.

Il a également été l’assistant du documentariste Dominique Dubosc, travaille comme monteur sur divers projets audiovisuels, et comme programmateur pour les structures associatives Basses Lumières, Les Inattendus et Dérives.

 

« Célébrer la mémoire ouvrière, ce n’est pas simple. Le motif sert si souvent un cynisme qui s’ignore, à redoubler l’oubli en multipliant mécaniquement la complaisance, en malaxant marxisme et christianisme en une pâte homogène, indigeste. Le pari devient donc défi, que tient bravement ici Jeremy Gravayat dans ce premier film. Au pathos odieux, à l’univoque d’un martyr répété et capitalisé, il a préféré le risque et le flou de l’impureté, largement déployée. Impureté du noir et blanc mélangé à la couleur, par exemple, qui signe le brouillage de chronologies trop attendues et de présences si évidentes qu’il faut s’employer autrement à les faire vibrer, c’est-à-dire à les faire exister jusque dans leur hésitation. Impureté d’une filiation qui ose arc-bouter de vieux travailleurs immigrés à la figure de jeunes hommes errants, clochardisés. Impureté de la confrontation d’archives aux images aujourd’hui. Impureté des échos sonores enfin, et surtout, qui semblent les vrais guides d’un film qui joue avec astuce de sa structure en forme de reprise, de relais entre avant-hier et aujourd’hui. Les hommes debout désignés par le titre, ils ont d’abord titubé. Au rythme de leur aliénation, de leur relégation, d’hier, d’aujourd’hui, au rythme de chansons gravées sur cassettes ou sur de vieux vinyles. Leurs paroles ou leur mutisme viennent également dans ces refrains emprunter quelque tenue, pas davantage, mais ça autorise l’image à se trouver des complicités, et à ce film à s’avancer sans garde-fou. »

Jean-Pierre Rehm

Pour découvrir ce film

Vidéo à voir en ligne :
bande annonce
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Le film dans la Base cinéma & société

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D’hier à aujourd’hui, questionner le travail
Souffrance au travail in D’hier à aujourd’hui, questionner le travail
Projeté dans le festival :
Regards sur le travail (Bruxelles)