Affiche du film © Survivance

Spectres hantent l’Europe (Des) (Φαντάσματα πλανιούνται πάνω από την Ευρώπη - Fantasmata planiountai pano apo tin Europi)

Un film de Maria Kourkouta, Niki Giannari

 2016  Grèce, France  Documentaire  Prise de vue réelle  99 mn  N&B et Couleur  Mode de production : Cinéma  VOSTF (arabe)

 Image : Maria Kourkouta  Son : André Fèvre  Montage : Maria Kourkouta  Musique originale : Lèna Plàtonos

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Dernière mise à jour : 14 décembre 2022

La vie quotidienne des migrants (Syriens, Kurdes, Pakistanais, Afghans et autres) dans le camp de Idomeni. En attendant de traverser la frontière gréco-macédonienne : des queues pour manger, pour boire du thé, pour consulter un médecin. Un jour, l’Europe décide de fermer ses frontières une bonne fois pour toutes. Les « habitants » de Idomeni décident, à leur tour, de bloquer les rails qui traversent la frontière.

Extraits de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme

« [C]e film, en prenant le parti de nous immerger dans cette attente insensée et mortelle nous tend l’image à proprement parler ‘irregardable’ de la situation de ces familles. Il constitue un témoignage cruel de notre réalité nous renvoyant aux images de films anciens d’une époque que l’on pensait dépassée : réfugiés espagnols fuyant Franco et tant d’autres Européens du mitan du 20ème siècle fuyant les persécutions.

On l’aura compris, ce film est difficile mais il nous fait expérimenter le vécu de ce morceau d’Humanité abandonnée aux portes de l’Europe. »

L’avis de Tënk

« Des corps encapuchonnés traversent le cadre, ployants sous les bagages. Le plan dure. Un mouvement inverse dérègle alors cette procession, surprend, crée une confusion. La caméra se pose ensuite dans d’immenses queues. Disparates, disloquées par des cheminements que l’on devine effarants, les chaussures piétinent dans la boue. Le spectateur, installé dans une attente absurde, en ressent bientôt la cruauté avant que la révolte éclate. Puis la caméra va de tente en tente, à la rencontre de ces hommes et de ces femmes, et de tant d’enfants. Aux couleurs ternes succède la douceur du noir et blanc de la pellicule, à travers laquelle tous nous regardent, souriants, pleins d’une salutaire détermination. Dans ce basculement, une voix interroge notre aveuglement présent et notre amnésie envers d’autres déplacements au sein de l’Europe. » Pascal Privet (Programmateur indépendant, réalisateur)

Pour découvrir ce film

Vidéo à voir en ligne :
Bande-annonce
Plus d’informations sur le film :
La Ligue des droits de l’Homme soutient le film : lire la note de soutien
Plateforme Tënk :
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