Affiche du film © Studio Filmowe Kalejdoskop

89 mm d’écart (89 mm od Europy)

Un film de Marcel Łoziński

 1993  Pologne  Documentaire  Prise de vue réelle  11 mn  Noir & Blanc  Mode de production : Cinéma  VOSTF (polonais)

 Scénario : Marcel Lozinski  Image : Jacek Petrycki, Artur Reinhart  Son : Małgorzata Jaworska  Montage : Katarzyna Maciejko-Kowalczyk

Producteur :

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Dernière mise à jour : 11 octobre 2023

89mm séparent l’écartement des voies de chemin de fer de l’ancienne Union soviétique de celles du reste de l’Europe. À Brzesc, une ville située à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, les cheminots doivent chaque jour adapter les wagons de plusieurs milliers de trains internationaux. Les passagers français, allemands, hollandais les observent à travers les vitres… 89mm, ce n’est pas grand chose. Pourtant c’est ce qui sépare ces deux mondes distincts.

Łoziński a tourné son film en 1993, moins de deux ans après la dissolution de l’URSS. Sa caméra joue un rôle d’observateur externe et laisse le sujet se raconter de lui-même, sans narration. « On a l’impression de prendre part à une balade sur les quais. […] Les bruits alentours complètent ce tableau pittoresque, entre les claquements de métal, les grincements des machines et les cris aigus des rails martyrisés par les roues de la locomotive qui freine.
D’un côté l’Europe qui se reconstruit et prospère depuis 50 ans, de l’autre les restes d’une URSS qui sort à peine de son effondrement. C’est la frontière entre l’Ouest et l’Est, mais c’est aussi la frontière entre les passagers des wagons qui observent les ouvriers derrière leurs vitres, et les ouvriers qui observent les passagers depuis le sol. […] Les deux côtés semblent se contempler les uns les autres comme les animaux d’un zoo, séparés par les glaces du train. » (Arthur du 7e café).

L’avis de Tënk

« Quelques minutes de cinéma pour raconter 89mm de l’Histoire, dans un splendide noir et blanc […]. Le train entre en gare et les cheminots entrent en scène. Ils semblent se fondre avec ce corps de métal qu’ils désossent. Leurs gestes du travail rythment la métamorphose de l’animal d’acier qui menace parfois de les engloutir. Ils sont les passeurs d’espaces, Marcel Łoziński s’attache à leurs visages et il envoie en éclaireur son jeune fils pour nouer relation et se rapprocher d’eux. » - Pascale Paulat et Christophe Postic (co-directeurs artistiques du festival des États généraux du documentaire à Lussas)

Pour découvrir ce film

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