Flacky et Camarades - Le Cheval de fer

Un film de Marie-Jo Aiassa, Pierre Gurgand, Aaron Sievers

 1978  France  Documentaire  Prise de vue réelle  104 mn  Noir & Blanc  Mode de production : Film d’école  VF

 Scénario : Pierre Gurgan et Marie-jo Aiassa  Image : Gille Brunet, Marie-jo Aiassa, Pierre Gurgand, et les stagiaires de l’I.N.E.P. (Institut National d’Education Populaire)  Son : Pierre Gurgan, Marie-jo Aiassa, Céline Bellanger, Aaron Sievers, les stagiaires  Montage : Aaron Sievers, Julien Girardot, Céline Bellanger, Pedro Morais

 Participants : Les mineurs du Nord Pas-de-Calais, les stagiaires de l’INEP

Producteur :
Distributeur :

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Dernière mise à jour : 24 septembre 2014

Entre Lens, Sallaumines et Lievin, des stages de formation et de réalisation de cinéma direct ont été mis en place par Pierre Gurgand et l’institut National d’Education Populaire entre 1976 et 1983. Logés dans un Coron, loué à l’année par l’INEP, les étudiants ont pu tourner, ces années durant, des centaines d’heures de rush au milieu des mineurs.

Ceux-là parlent de la vie dans les cités houillères, du quotidien des familles dont le travail à la mine, sous le grand « cheval de fer », centralise toutes les activités. Les mémoires d’ouvriers surgissent avec autant de sensibilité que la fin est proche et que nous spectateurs, la connaissons désormais comme définitive. Leur quotidien, la rudesse de leur tâche et leurs petites joies quotidiennes nous sont transmises à la manière d’un vieil aïeul qui nous confierait son enfance. Un vécu que nous imaginions à traits grossiers, pollué d’images de toutes sortes, se redessine sous les paroles vibrantes d’un familier. Nous comprenons désormais que cette histoire est partie intégrante de la notre.

Ce film de par ses personnages comme de par son histoire est une précieuse transmission sur une vie à jamais disparue.

La remise en vie de ces filmages a été confiée, après le décès de Pierre Gurgand en 2003, à Aaron Sievers.

« Dans l’équipe, certains tiennent pour la première fois une caméra, pour tenter d’émulsionner avant qu’elle ne disparaisse, l’histoire des houillères. Dans les décombres de béton et de métal emmêlés, la fragilité des images, entre surexposition, flous et filages, fait surgir l’humain comme une apparition… »

[…]

« Il s’agissait tout d’abord d’extraire la parole des mineurs, d’extraire leur mémoire et la remonter à la lumière. On prend le temps de s’asseoir avec eux au bistro du coin, pour bavarder… Et boire un coup ou écouter un poème… écouter les récits du travail, la haine, le combat… et leur amour aussi.

Dans le souffle difficile des voix de silicosés, ce qui persiste avant tout, c’est cette mémoire de Flaczynski, Flament, Jules et Marguerite Grare, les Debarge, le rire de Paul Beaulieu, les femmes de mineurs polonais, le résistant Moreels et les autres syndicalistes dont on ne sait pas les noms. »

Pour découvrir ce film

Plus d’informations sur le film :
Un beau texte de Jean Duflot, critique de cinéma, sur le film
La fiche film sur le site de l’association

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
XXe siècle in L’Histoire, territoire de la mémoire ?
Les gestes du travail in D’hier à aujourd’hui, questionner le travail
Projeté dans les festivals :
Festival Jean Rouch (Paris)
Festival « À nous de voir, science et cinéma » (Oullins)