Marcel Ophuls, parole et musique

Un film de Bernard Bloch, François Niney

 2005  France  Documentaire  Prise de vue réelle  54 mn  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

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Dernière mise à jour : 5 octobre 2007

Installé dans son salon devant un drap qui fait office d’écran de cinéma, Marcel Ophuls répond aux questions de François Niney sur des extraits de ses principaux films. Puis, accompagné du journaliste et écrivain, l’auteur du « Chagrin et la Pitié » (1969) et de « Veillées d’armes » (1994) part visiter les Pyrénées toutes proches, montagnes par lesquelles il est passé pour fuir, avec sa famille, les rafles de la Gestapo.

La plupart des distinctions dont les films de Marcel Ophuls ont été honorés émanent de l’étranger. S’il attache peu d’importance à ces récompenses (les prix sont entreposés dans le couloir qui mène aux toilettes), le cinéaste interprète néanmoins cela comme un symptôme : la France a du mal à regarder son passé en face, notamment son passé collaborationniste.

De film en film, Ophuls est devenu la mauvaise conscience du XXe siècle, interrogeant la notion de crime de guerre ou stigmatisant notre immobilité face à la guerre en ex-Yougoslavie.

Quelques interviews emblématiques de sa méthode sont ici analysées : derrière la caméra, mais présent par les questions qu’il pose, cherchant la faille, piégeant, Ophuls filme au plus près la parole, celle par exemple d’un SS qui ne regrette rien, ou celle encore de Régine, sa femme, dont le visage lui fait venir les larmes aux yeux lorsqu’elle confesse à des étudiants américains qu’elle faisait partie, elle aussi, des jeunesses hitlériennes.

Teddy Lussi, Images de la culture

Le film dans la Base cinéma & société

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