Musée juif de Berlin (Le) - Entre les lignes

Un film de Stan Neumann, Richard Copans

 2002  Allemagne  Documentaire  Prise de vue réelle  27 mn  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

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Dernière mise à jour : 20 mai 2008

En 1988, à Berlin, le Sénat décide de faire construire un musée juif pour succéder à celui fermé pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien que le projet muséal ait été différé, le bâtiment, achevé en 1998, ouvre au public et 350 000 personnes viennent voir des salles vides. Selon le principe de la série « Architectures », l’analyse du bâtiment permet d’apprécier tout particulièrement l’envergure de ce lieu qui propose des parcours symboliques.

Inspiré par Benjamin et Schönberg, Daniel Libeskind a conçu un bâtiment où domine la ligne dans tous ses états. Celle qui plie en zigzag le musée d’un bout à l’autre, incarne la violence des cassures dans l’histoire des Juifs allemands. Celles qui zèbrent la façade comme des cicatrices sont des fenêtres dont l’irrégularité rend difficile tout accrochage intérieur. Trois couloirs souterrains symbolisent la continuité, l’exil et la mort. Un seul chemin, celui de la continuité, mène aux salles du musée, les deux autres étant jalonnés de vitrines où sont exposés des photographies et des dessins d’enfants. L’axe de l’exil débouche sur un jardin suspendu dont les 49 piliers penchés déstabilisent jusqu’au malaise. Au bout de l’axe de l’holocauste, une porte noire s’ouvre sur une tour plongée dans la pénombre. Dans les salles, Libeskind a réservé des tours vides sans accès, tensions entre ce qui peut et ne peut pas être raconté, le seul vide accessible étant celui de la mémoire.

Le film dans la Base cinéma & société

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