Films Seine-Océan

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Sous l’effet du formidable appel d’air de 1968, la Maison de la Culture du Havre accepte d’admettre en son sein la création d’un service voué au cinéma. Imbibée de l’esprit de l’époque, cette « unité » cherche à innover en tout.

En particulier, les films issus de ce bouillonnement prennent au pied de la lettre l’exigence souvent proclamée, et bien rarement mise en œuvre, d’une ouverture de l’art au peuple. Ils sont écrits et tournés avec des groupes de gens (des jeunes la plupart du temps), dans différents quartiers et dans des milieux variés. Les plus marquants de cette période ont pour titres « On voit bien qu’c’est pas toi », « A suivre », « Moi j’dis qu’c’est bien » ou « Vues d’ici ». L’apparition de ces objets non identifiés dans les rencontres, les festivals, leur diffusion large dans les réseaux parallèles de l’époque, seront salués au-delà de ce que nous espérions.

Films dans la base

• On voit bien qu’c’est pas toi

  Christian Zarifian, 1969

  Préparé puis tourné avec un groupe de jeunes ouvriers, collégiens, chômeurs, etc., dans un quartier du Havre, On voit bien qu’c’est pas toi inaugure la série de films « collectifs », portés par l’élan de 1968.