Nettoyeurs (Les)

Il était une fois un entrepreneur d’un genre peu commun. Didier Bonnet est entrepreneur social d’une petite structure de nettoyage qui s’attaque à la crise. La crise qui touche deux cités, Bellevue et Kalliste, constituées de « barres » dont l’état de délabrement et d’abandon nous ferait croire avoir été téléportés à la périphérie d’une mégalopole surpeuplée du tiers-monde et non nous trouver au cœur de la deuxième métropole française, Marseille. Avec une couche d’ordure qui pourrit au bas des fenêtres, la première étape pour rompre le cycle de délabrement, aussi bien du moral des habitants que des lieux, est de nettoyer.

Mourad et Fabrice sont deux employés de Didier, deux nettoyeurs de première ligne. Il faut s’imaginer l’ampleur de la tâche et ses aspects harassants, dégradants, parfois même humiliants. Et pourtant, ce boulot ils continuent à le faire, jour après jour. « Il faut de la patience et du courage, et encore de la patience » dit simplement Fabrice Payet, en réattaquant tous les matins la pile d’immondices jetées par les locataires pendant la nuit.

Le film est parfois rude, dans sa focalisation sur les ordures accumulées, sur ceux qui les jettent et ceux qui les nettoient. Mais comment passer à côté d’une telle vision en France d’un social, réel, aussi dégradé ?