Mon enfant, ma soeur, songe à ta douleur
Un film de Violaine de Villers
• 2005 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 52 min • Couleur • Mode de production : Télévision
• Image : Jacques Borzykowski • Son : Jean-Claude Wolff • Montage : Dominique Vos
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Dernière mise à jour : 16 décembre 2009
Khadia Diallo est une Sénégalaise émigrée en Belgique. Elle a subi dans son pays la plus grave des mutilations sexuelles, l’infibulation. C’est ici qu’elle a pris conscience que ces mutilations n’avaient rien à voir avec l’Islam, qu’elles étaient une atteinte à l’intégrité physique de la femme, à sa dignité, à son droit au bonheur et au plaisir. Elle a fondé à Bruxelles le GAMS -Groupement pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles Féminines. Le film donne la parole à Khadia et à d’autres femmes et filles mutilées : sa fille excisée au pays en son absence, une jeune femme de Côte d’Ivoire filmée là-bas qui explique le rôle de ces pratiques dans la soumission des femmes, une petite fille traumatisée qui ne peut chasser l’image de la « dame » qui l’a meurtrie. Des échanges entre Africaines et femmes belges -médecin, psychologue, assistante sociale- liées au GAMS, permettent de saisir concrètement ce que sont ces mutilations, leurs conséquences dramatiques et les réponses que l’on peut essayer d’apporter. Ces femmes africaines, un homme qui a perdu sa fille de 17 ans et croit que celle-ci a été victime de l’excision, disent leur révolte et leur détermination, mais font comprendre aussi pourquoi, dans leurs pays d’origine, ces pratiques sont encore si difficiles à combattre. La fille de Khadia dit : « J’ai un petit garçon, mais le jour où j’aurai une fille personne ne la touchera ».
« Parce que je crois que l’évolution des mentalités et des traditions sont une nécessité universelle et que le respect de l’intégrité physique des personnes sont un enjeu fondamental dans la lutte pour l’égalité des hommes et des femmes, j’ai voulu faire ce film. Et témoigner du courage de ces femmes à parler, à exprimer ce qu’elles endurent tous les jours afin que les générations à venir ne subissent plus des pratiques de mutilations. »
Violaine de Villers
Le film dans la Base cinéma & société
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