Lo païs

Dans les années 70, Gaston, originaire du Larzac, débarque à Paris comme tant d’autres jeunes français ou travailleurs immigrés pour « réussir ». Le jeune provincial se contente de petits métiers pour assurer sa subsistance et accepte de devenir colleur d’affiches. Il s’installe dans un hôtel meublé. Sa vie va changer au contact de ses nouveaux compagnons ; au travail d’abord, où Mickey, un vieux de la vieille, lui apprend les petites ficelles du métier ; à l’hôtel ensuite, où un groupe de Bretons autonomistes s’expliquent devant lui sur l’utilité ou non de la violence pour préserver le caractère spécifique de la région face à l’emprise dévorante de la ville, de son attrait pour les jeunes, et son terrible anonymat. Ces rencontres vont forger son identité et éveiller sa conscience politique. Gaston réfléchit. De retour au pays, pour quelques jours de vacances, il retrouve son père, ses amis, et assiste aux manifestations des paysans du Larzac. Sa décision est prise, il ne retournera pas à Paris, sa place est là, près des siens.

Ce film est un document, témoin de l’éveil de la conscience régionaliste. Il fut montré au festival de Cannes de 1973, à la semaine de la critique. Il est révélateur de ce qu’on a appelé les films de la génération 70, dans laquelle s’exprimait une liberté de ton qu’on ne retrouvera pas ensuite.

Film programmé lors des rencontres « Autour du 1er mai » 2007 sur le monde rural