Manu, une histoire de M.E.C.
Un film de Vincent Deveux
• 2010 • Belgique • Documentaire • Prise de vue réelle • 54 mn • Couleur • Mode de production : Télévision • VF
• Image : Vincent Deveux • Son : Vincent Deveux • Montage : Pascal Haass • Musique originale : Frédéric Moray, Jean-Philippe Laurent
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Dernière mise à jour : 4 octobre 2023
Il y a quelques années, Manu et son pote Erol étaient les terreurs des terrains de foot-fauteuil belges. Ils s’étaient promis de mener leur équipe, les M.E.C. de Charleroi, au sommet de leur sport : la division 1 française.
Emporté par la maladie, Erol n’a jamais vu son rêve se réaliser. Beaucoup auraient baissé les bras. Pas Manu. En vrai compétiteur, il va y puiser un surplus de motivation pour tenter de réussir ce défi auquel il semble le seul à encore croire : gagner les dix derniers matches de la saison et tenir ainsi la parole donnée à son ami.
Manu, une histoire de M.E.C., c’est une plongée au cœur de cette équipe et de leur épopée sportive, dynamisée par Manu, pas vraiment un héros mais un capitaine, bien décidé à lutter contre vents, marées et myopathie pour mener son navire à bon port.
L’intention du réalisateur
« Après un certain temps d’immersion dans le groupe, s’est notamment posée la question de comment aborder le handicap. Je savais déjà que ce qui m’intéressait, c’était de leur donner la parole. S’il fallait parler du handicap, ce serait eux qui s’en chargeraient et pas des experts, médecins ou assistants sociaux. C’est pour suivre cette option, pour leur permettre d’être pleinement acteur du film, pour casser leur image “d’assistés“ que j’ai choisi de les filmer dans le style du cinéma direct, une caméra amie, aussi discrète que possible, immergée au sein de l’équipe. Ce sont eux, par leurs choix et leurs actions qui décident de la mise en scène. Je me contente de choisir le cadre et l’angle idéal pour saisir ces instants.
La décision de filmer autant que possible à hauteur de chaise va aussi dans ce sens. Notre point de vue d’homme debout n’est pas un point de vue unique et universel. J’ai voulu filmer le monde comme ils le voient, à hauteur de fesses. La réalité filmée par des plans en plongée qui les écrasent n’est pas la leur. Pas celle que j’ai rencontrée. Je ne voulais surtout pas d’images qui les rabaisseraient à leur condition de personne handicapée. En descendant la caméra, on élève le point de vue.
Ce qui m’a très vite marqué, c’est que Manu et ses potes sont avant tout une bande de jeunes. Avant d’être des handicapés. Avant même d’être des sportifs. […] C’est pourquoi, j’ai construit le récit comme un film concernant des sportifs valides. Pourquoi axer le film sur leur handicap alors qu’il n’est qu’un aspect de leur personnalité ? »
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