Laura Vaccaro – Face-à-face avec la mafia

Un film de Christophe Lancellotti

 2008  France  Documentaire  Prise de vue réelle  52 mn  Couleur  Mode de production : Télévision

Producteurs :

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Dernière mise à jour : 5 septembre 2012

Dernier volet de la collection Ces femmes qui luttent contre le crime, ce portrait de Laura Vaccaro, procureur anti-mafia à Palerme, met en lumière la lutte contre le crime organisé en Sicile. Un combat à haut risque auquel cette femme déterminée se consacre sans états d’âme.

Quitter son île ? Laura Vaccaro n’y songe pas : « J’aime trop ma terre, dit-elle. M’en aller par peur, par lâcheté ou parce que je pourrais penser qu’il n’y a plus rien à faire, j’espère que cela n’arrivera jamais. » Procureur anti-mafia au tribunal de Palerme, la magistrate consacre à sa mission une énergie de chaque instant. Pas de mari, pas d’enfant, juste des dossiers épineux à n’en plus finir. Représentant l’accusation lors des procès à caractère mafieux, elle a appris, depuis les sauvages assassinats des juges Falcone et Borsellino, à vivre sur ses gardes. « Il faut faire attention à tout ce qui est dit et à tout ce qui ne l’est pas, aux gestes, aux symboles. Il faut être attentif pour comprendre les messages larvés. »

Sous la coupe depuis la fin du XIXe siècle de Cosa Nostra, l’une des cinq mafias qui gangrènent le sud de l’Italie, la Sicile compterait environ 5 000 mafieux, « noyau dur de l’organisation », œuvrant au sein de près de 180 clans familiaux. Des hommes prêts à tout pour préserver la pérennité de leurs délictueuses entreprises. Et pour continuer de recycler l’argent des trafics illicites dans l’économie légale, ils ne ­craignent personne. « La mafia est une organisation criminelle qui a su garder un contact avec le pouvoir, pouvoir économique ou politique. Des connections qui ont permis non seulement la survie de ­l’organisation, mais surtout l’extension de sa puissance économique. » Madame la juge sait de quoi elle parle. Depuis 2008, elle ne bénéficie plus de la protection rapprochée octroyée par l’État. Cela ne l’empêche pas de poursuivre sa tâche sans faiblir. Juste pour « les Siciliens les plus faibles, pour ceux qui ont peur de prononcer le mot « mafia »… ».

Christine Guillemeau

(source : France 5)

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