Parade

L’histoire d’une grande fête au cours de laquelle Jacques Tati organise une rencontre entre spectateurs, artistes, clowns, enfants et lui-même.

Tout au long du film, adultes et jeunes forment une seule masse enthousiaste et unie par le spectacle.
Dès le début, une petite fille et un petit garçon symbolisent, en un seul regard échangé, la joie d’être ensemble. Le public participe directement au spectacle qui tient à la fois du music-hall et du cirque, et Jacques Tati, en Monsieur Loyal, dirige et anime la représentation. Mais précise toutefois : « Parade, ça n’a strictement rien à voir avec La Piste aux étoiles. C’est plus du music-hall que du cirque. Ce que j’ai voulu, c’est rendre la piste aux enfants. »

Pour ce qui sera son dernier film (une commande pour la télévision suédoise), Tati décide de se tourner vers la vidéo. Une technique encore balbutiante qu’il s’approprie avec inventivité. Plus légère, la vidéo lui permet de créer des effets de voltige et de dynamisme, pour un résultat magique, tout en fondus, surimpressions et travellings. Tati abolit ainsi la frontière de l’écran et signe une œuvre singulière à l’atmosphère tendre et subtile.