Happy Birthday Mr. Mograbi

1998 : l’État d’Israël se prépare à célébrer en grande pompe le cinquantenaire de sa création. Avi Mograbi, lui, s’apprête à fêter ses 42 ans. Un double anniversaire qui permet au réalisateur de confronter la petite et la grande Histoire, dans un film intime et politique où il expose à la fois le présent et l’histoire du conflit entre Israël et les Palestiniens, et les tiraillements personnels qui le travaillent inévitablement à son tour.

L’avis de Tënk

« Happy Birthday, Mr Mograbi vient après Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon. Mograbi avait donc déjà expérimenté la comédie documentaire déjantée, entre fausse confidence intime et vraie rencontre avec Ariel Sharon. Avec Happy Birthday…, il pousse plus loin le jeu des faux-semblants, entremêlant jusqu’à trois récits qui créent la confusion qu’il semble rechercher. Celle-ci lui permet d’affirmer son personnage de réalisateur totalement dépassé par les difficultés que la réalité complexe de son pays lui pose. Tout déborde chez Mograbi et c’est à ce comique de la catastrophe et du désespoir qu’il s’essaie [ici]. Une expérimentation qui annonce Août, avant l’explosion, son film suivant où il interprétera trois rôles en même temps de façon hystérique et magnifique. » - Jacques Deschamps (réalisateur)