Métal et mélancolie (Metal y melancholia)

Rouillés, bringuebalants, des taxis de toutes tailles et de toutes couleurs sillonnent Lima. Pour presque rien, on peut s’acheter un autocollant « officiel », le placer sur son pare-brise et lancer sa vieille voiture dans la folle circulation d’une métropole de sept millions d’habitants. Un petit boulot supplémentaire qui rapporte de quoi survivre, car les salaires sont dérisoires dans un pays où le quotidien devient chaque jour plus incertain.

« Depuis le blocus économique à Lima, la situation s’est tellement détériorée que nombre de gens ont dû prendre un second emploi pour boucler leurs fins de mois. Ceux qui ont une voiture deviennent… chauffeurs de taxi. Nous rencontrons tour à tour un philosophe-chanteur, un ingénieur, un représentant médical, deux jeunes femmes. Pour tous, la vie est dure. Il y a ici un rapport aux êtres chaleureux et souple qui leur laisse le choix des confidences et des zones de silence, au-delà desquelles on comprend tout. »

H.J. Romano, Jeune Cinéma, été 1994

Festival de cinéma La Rochelle