Des gens comme nous

Saint-Denis, une commune qui évoque presque de façon systématique la violence, la délinquace juvénile, les coins chauds…

Le 17 octobre 2001, des habitants y sont pris à partie par des policiers, qui cherchent - en vain un voleur de portable. Les forces de l’ordre accompagnent la fouille d’un jeune homme du quartier de provocations et d’insultes, avant d’employer la violence physique.

Alertés par le bruit, les parents et les voisins descendent des immeubles, et tentent de parlementer avec les fonctionnaires.

La situation se retourne contre les négociateurs. René, un prof d’histoire, Houria, une femme de ménage d’une cinquantaine d’années, giflée devant ses enfants, sa fille, Imane, enceinte de sept mois, plaquée au sol par un flic qui n’hésite pas à lui mettre un pied sur le ventre pour la menotter, Juliette, une éducatrice, gazée à la bombe lacrimo… Ils sont huit, cinq femmes, un homme et deux adolescents, à être finalement embarqués au commissariat.

Il n’est pas simple de demander des comptes à l’institution policière. Surtout lorsqu’on est habitant de Saint-Denis. Préjugés, amalgames. Département maudit. Et population suspecte - forcément suspecte - qu’il s’agit de mater.