Mémoire vive (La)

Comment quelques militants ont décidé de lutter contre la désinformation qui brouillait le message des Gilets jaunes dans les médias.

Sur les dos des gilets se succédaient les messages de colère. De nombreux messages de précaires demandant simplement à pouvoir vivre de leur salaire. Des messages d’infirmières, d’enseignants, d’auxiliaires de vie, d’ouvrières… Des messages pour l’écologie, des citations politiques et émancipatrices, des références littéraires, des dessins, des caricatures, de la poésie, de l’humour…

Or ces messages étaient largement ignorés des médias.

Pour constituer une « mémoire populaire et lutter contre le mépris dont ces messages faisaient l’objet, le collectif Plein le dos a progressivement rassemblé et mis en ligne des milliers de photographies des dos de Gilets jaunes dans toute la France, envoyées par des manifestants ou des photographes professionnels qui faisaient le même constat. Des sélections de messages ont été imprimées sur des feuilles jaunes fluo distribuées dans les manifestations au bénéfice des blessés et mutilés lors des manifestations.

Le collectif est devenu progressivement national, au gré des rencontres. Partant des messages portés par les feuilles jaunes distribuées, chaque partie du collectif a ainsi tissé son réseau de luttes localement, tout en prenant part à une dynamique nationale.

Hervé Nisic a rencontré le premier groupe de militants alors qu’ils concevaient leur projet en 2018 et ils ont accepté qu’il les suive avec sa caméra. Ce premier montage de La mémoire vive constitue une étape dans le développement d’un film plus large autour de la générosité de l’engagement des militants du collectif.