Les Rendez-vous du samedi

« Je m’appelle Pierre Bolex, j’ai bientôt 41 ans. À l’école, lorsque nous étions petits, pour fêter le bicentenaire de la Révolution, on nous avait déguisés en révolutionnaires. Aujourd’hui nous sommes à l’âge adulte… »

Entre documentaire et fiction, deux ans de Gilets jaunes vus à travers le regard d’un homme du même âge qu’Emmanuel Macron.

L’avis de Tënk

« On aurait presque envie de ne faire que citer des phrases de la voix-off : “Dans un rapport de 56 pages, Amnesty international relève en 2018 et 2019 plus de 40 000 condamnations sur la base de lois volontairement vagues utilisées pour restreindre illégalement les droits à la liberté de réunion et à la liberté d’expression.“ ; “Le pouvoir n’entend pas, n’écoute pas, ne discute pas. Il violente.“ : “Emmanuel Macron, oh, tête de con.“ ; “La vérité s’éloigne chaque jour du pouvoir.“ Voilà. Dans Les Rendez-vous du samedi, il y a un joli grain de pellicule, des rêveries amoureuses et la couleur des insouciantes années 70. Insouciantes et révolutionnaires. Peretjatko nous joue un tour étonnant. Un détour loin du numérique, loin des millions d’heures de vidéos captées dans les manifestations, pour mieux nous livrer là un des films les plus directement politiques sur les gilets jaunes. Franc et direct. La distance du style, pour mieux rentrer dans le lard. » - Jérémie Jorrand (responsable de l’éditorial et de la programmation de Tënk)