Petites danseuses

Beauté et souffrance, bienveillance et sévérité, rire et larmes… La danse classique oscille en permanence entre tous ces sentiments. Et face à ce film, notre regard tangue également entre le plaisir de voir les quatre petites filles filmées avec tendresse par Anne-Claire Dolivet tandis qu’elles accomplissent leur rêve en passant leur journée à danser et le questionnement sur leur enfance et la place que la danse (ne) laisse (pas) aux rires, aux jeux, à l’insouciance…

Nous suivons Jeanne, Olympe, Ida et Marie, âgées de 7 à 10 ans mais qui ont déjà plusieurs années de pratique de ce sport derrière elles. Elles sont accompagnées par Muriel, une enseignante qui les prépare aux concours avec rigueur, mais qui sait également se montrer très bienveillante dans ses conseils aux parents qui aimeraient que tout aille plus vite, trop vite.

La caméra les suit tout au long d’une année au cours de laquelle elles vont devoir souffrir mais toujours en souriant, comme le rappelle Muriel dans son mot d’accueil de début d’année : « Jeanne, bienvenue dans les concours. Tu vas en baver, mais l’objectif c’est que tu sois belle sur scène ». Alors forcément, parfois, ces enfants doutent, ont peur, dorment mal et ont mal au ventre… Le film ne fait pas l’impasse sur ces moments qu’il aborde avec beaucoup de justesse avant de céder la place à des moments de grâce. Car, quoi qu’il arrive, ces jeunes filles prennent assurément beaucoup de plaisir à danser.

Sélection des Rencontres cinéma & société 2023