Affiche du film © Dulac Distribution

Histoires d’A.

Un film de Marielle Issartel, Charles Belmont

 1973  France  Documentaire  Prise de vue réelle  85 mn  Noir & Blanc  Mode de production : Cinéma  VF

 Scénario : Charles Belmont, Marielle Issartel  Image : Philippe Rousselot  Son : Pierre Lenoir, Paul Bertault  Montage : Marielle Issartel, Yannik Dabro, Danielle Dessouches  Musique originale : Jean Schwarz

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Dernière mise à jour : 23 octobre 2023

A… pour Avortement. En 1973, c’est encore un crime, puni par la loi. Tourné en mode guérilla depuis l’intérieur du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception, un mouvement de désobéissance civile, Histoires d’A reste l’un des plus célèbres documentaires des années 1970.

Frappé d’une interdiction totale, il devient pendant un an l’objet d’une gigantesque partie de cache-cache avec la police. Discuté, contesté… il témoigne d’un cinéma militant, politique et social, dont le féminisme libertaire revendique notre droit à tous de devenir des adultes responsables.

Et la lutte a payé : l’avortement est dépénalisé en 1975. Cette lutte féministe était aussi simplement humaine.

Histoires d’A, c’est du Balzac, dira René Frydman.

L’avis de Tënk

« Histoires d’A, c’est du “cinéma guérilla“. À l’initiative du Groupe Information Santé, grâce à un petit apport financier du planning familial, Marielle Issartel et Charles Belmont réalisent un film d’une efficacité rare, contre-information face à la propagande et la désinformation organisés de l’État. Histoires d’A affronte l’avortement et ses corollaires de manière frontale et didactique, et l’on se souviendra longtemps de la séquence d’avortement réalisé par un médecin militant, expliquant à sa patiente autant qu’aux spectateur·rices le déroulé de l’intervention et son innocuité, pour peu qu’il soit bien réalisé.
Le film est tourné en douze jours entre avril et mai 1973, deux ans avant la loi Veil, dans un contexte de criminalisation de l’avortement, alors même que cette pratique condamnée à la clandestinité causait chaque année la mort de plusieurs dizaines de femmes (tandis qu’au même moment, dans ses anciennes colonies, l’État français organisait les avortements, la stérilisation et la contraception forcés des femmes noires). Car finalement, il n’est jamais question de morale, mais de contrôle des corps des femmes et de la fécondité. Loi hypocrite, médecine de classe. C’est là, aussi, qu’Histoires d’Areste un film essentiel, à la fois document historique et pamphlet toujours actuel, nous invitant à “relier le problème de l’avortement beaucoup plus largement aux luttes au niveau de l’appareil social en entier.“ » - Chloé Vurpillot (chargée de programmation de Tënk)

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