Pain d’alouette (Le)

Ce film a été réalisé par l’association de chômeurs « Ensemble pour un autre avenir » dans le cadre d’un atelier d’initiation à la vidéo organisé à Liévin (Nord Pas-de-Calais) en 2004 et 2005. Plusieurs images ont été tournées par les chômeurs de cette association, qui témoignent devant la caméra de leur parcours de vie et de leurs combats. Portraits chaleureux d’hommes et de femmes durement frappés par la précarité et le chômage mais qui, pourtant, résistent avec humour, générosité, ténacité… Les témoignages et les séquences d’action et de vie quotidienne se croisent et s’éclairent dans le film, qui se fait chronique des activités d’une association de terrain.

Clarisse nous fait découvrir la modeste maison de mineur où elle a passé toute son enfance ; lorsqu’elle se souvient de son licenciement de l’usine Levis, elle ne peut retenir ses larmes… André et Bernard mettent sur pied un projet de jardin solidaire. Annie nous explique comment une association de chômeurs locale peut venir en aide à des femmes sans-papiers venues de Roumanie. Les chômeurs de Liévin reçoivent également une délégation de chômeurs venus spécialement de Pologne et organisent à leur intention un « Noël polonais ».

Les protagonistes ont été associés à la réalisation du film. De nombreuses images ont été tournées par les chômeurs de l’association de Liévin et plusieurs entretiens ont été tournés dans ce cadre. Et si le réalisateur a assuré le montage, donnant au film sa forme et sa construction, l’avis des membres d’Ensemble pour un autre avenir a été sollicité à toutes les étapes clés, l’association agissant en tant que coproducteur du film.

Par ailleurs, le film se présente sous la forme d’un diptyque : deux images sont présentées en permanence durant presque toute la durée du film. La composition sur deux écrans permet d’inscrire la parole des acteurs du film dans le contexte quotidien de leur vie, et d’évoquer le tressage de leurs parcours individuels avec un engagement collectif aux multiples facettes.