Cité des sciences et de l’industrie (La)

Comment métamorphoser une gigantesque friche industrielle - le bâtiment des abattoirs de La Villette à Paris, achevé en 1964 mais jamais mis en service - en musée scientifique, « le plus grand du monde », le musée national des Sciences, des Techniques et des Industries ? Adrien Fainsilber, lauréat du concours en 1979, explique le projet de transformation, crayon en main.

L’architecte prend le parti de mettre en valeur la structure existante : habiller de granit les grandes piles de béton, restaurer l’ossature des poutres métalliques de la couverture, créer de nouvelles façades en retrait par rapport à la structure d’origine et, enfin, couronner l’ensemble de deux coupoles qui vont inonder le hall central de lumière naturelle. Adrien Fainsilber va aussi accentuer la monumentalité du bâtiment en l’isolant par un fossé et en créant tout autour des bassins d’eau qui servent de miroir. Et puisque le programme associe la création d’un parc, il invente une façade bioclimatique entièrement vitrée, abritant des serres végétales de 32 mètres de haut. La géode, avec sa salle de projection sphérique, qui doit sortir de terre au même moment, agit en tant que contrepoint formel au musée. Elle est composée de deux structures autonomes : l’une, arborescente, qui porte les gradins et distribue le public, l’autre, le dôme géodésique, qui réfléchit le ciel.