Ile aux fleurs (L’) (Ilhas das flores)
Un film de Jorge Furtado
• 1989 • Brésil • Documentaire • Prise de vue réelle • 12 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VO, VF (portugais)
• Scénario : Jorge Furtado • Image : Sergio Amon, Roberto Henkin • Montage : Giba Assis Brasil • Musique originale : Geraldo Flach
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Dernière mise à jour : 26 septembre 2023
L’île aux fleurs commence comme un cours d’économie pour enfants : qu’est-ce qu’une tomate, qu’est-ce qu’un homme, qu’est-ce que l’argent ? À chaque mot nouveau, Jorge Furtado apporte une définition à l’aide d’animations humoristiques.
Nous suivons donc le parcours d’une tomate ordinaire depuis le champ de son cultivateur japonais (qu’est-ce qu’un Japonais ? Qu’est-ce qu’un être humain ?) jusqu’à l’Ile aux fleurs, une décharge où se nourrissent les porcs… et les pauvres (qu’est-ce qu’un porc ? Qu’est-ce qu’un pauvre ?…). Alors la farce vire à la dénonciation.
L’impact documentaire et politique de ce film, qui tient à la révélation de l’existence de ce lieu où la survie des hommes passe après celle des animaux, surgit d’un pastiche délirant et drôle de documentaire didactique (commentaire + images illustratives) dont il épouse les formes les plus variées. Et l’indignation n’en est que décuplée.
Extrait du DVD anniversaire des 25 ans du Festival de courts métrages de Clermont-Ferrand
En 1989, Jorge Furtado reçoit une commande de l’Université de Rio Grande do Sul pour réaliser une vidéo sur le traitement des déchets. Choqué par ce qu’il découvre tout près de chez lui (l’Île aux fleurs se situe non loin de Porto Alegre, au sud du Brésil), il met 8 mois pour écrire un scénario auquel il donnera une forme étonnante, totalement non conventionnelle, à la fois drôle et cynique. Comme si, pour lui, la dérision était le seul moyen de s’en sortir face à une réalité aussi tragique et honteuse.
« J’ai voulu montrer à un visiteur interplanétaire comment est la Terre, dit-il. Caetano Veloso dit de la baie de Gunavabara, à Rio de Janeiro, que “nous sommes aveugles de tant la voir“. J’ai fait la même chose avec la misère brésilienne. Nous sommes devenus insensibles à force de la voir sans cesse. »
Sélection de la Décade cinéma & société 2016
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