Des films repères dans l’Histoire du cinéma
Autour de la relation entre la société et le cinéma, proposer une histoire du 7e art qui ne peut être que subjective, mais qui donnera des pistes à tous ceux qui veulent entrer dans ce monde que, peut-être, ils connaissent peu.
Films dans la base
-
Soleil vert et alerte rouge - Quand Hollywood sonnait l’alarme
Jean-Christophe Klotz, 2022
En 1973, « Soleil vert » de Richard Fleischer décrivait un monde suffocant et apocalyptique dont l’action se situait en… 2022. Un demi-siècle après, qu’avons-nous retenu du cri d’alerte lancé par ce film devenu culte ?
-
Alice Guy, l’inconnue du 7e art
Valérie Urréa, Nathalie Masduraud, 2021
Qui, en dehors des cinéphiles, connaît aujourd’hui Alice Guy (1873-1968) ? Elle fut pourtant la première femme derrière la caméra, et la première réalisatrice et productrice de films de fiction de l’histoire. Raconté à la première personne, ce beau documentaire redonne sa juste place à cette pionnière, dont le nom a été effacé de l’histoire du septième art.
-
Lettre à Inger, une histoire d’engagement
Maria Lucia Castrillon, 2018
Inger Servolin, l’une des premières femmes productrices de documentaires en France, dont l’engagement a rendu possible un cinéma militant, aujourd’hui part essentielle du patrimoine cinématographique.
-
Naissance d’une nation, naissance d’une contestation
Bestor Cram, 2017
Le long-métrage de DW Griffith, « Naissance d’une nation », a ouvert la voie à des techniques qui ont transformé le cinéma américain ; il est aussi le premier film de propagande anti-Noirs. Ce documentaire le replace dans son contexte historique du début du siècle dernier et en décrypte les effets dévastateurs.
-
Albatros, les Russes blancs à Paris
Alexandre Moix, 2017
En février 1920, des professionnels du cinéma russes fidèles à l’aristocratie fuient leur pays et se réfugient à Montreuil pour y prendre un nouveau départ.
-
Kita Bauchet, 2016
André Dartevelle, journaliste et réalisateur belge, a construit pendant plus de 40 ans une œuvre « en résistance », donnant inlassablement la parole aux opprimés. Témoin des conflits du monde, attaché aux questions de société en Belgique et plus généralement au travail de mémoire, il aura mis en lumière les grands combats sociaux et politiques de son temps. À travers son témoignage et celui de ses collaborateurs, il revient avec force sur les moments clés de notre histoire contemporaine.
-
I don’t belong anywhere - Le cinéma de Chantal Akerman
Marianne Lambert, 2015
Ce documentaire évoque quelques uns des 40 films réalisés par Chantal Ackerman. Cinéaste expérimentale, nomade, elle nous fait partager son parcours cinématographique qui ne cesse de questionner le sens de son existence au risque de chercher son public ou de s’y confronter.
-
Filmer obstinément, rencontre avec Patricio Guzmán
Boris Nicot, 2014
Portrait d’un homme hanté par l’histoire de son pays, qui a choisi de lutter contre l’oubli avec les armes du documentaire.
-
Louise Traon, 2014
Les Gants blancs est un documentaire sur l’apprentissage du cinéma de la réalisatrice, sur ce que le réalisateur Manoel de Oliveira et sa mère qui monte ses films depuis vingt ans m’ont transmis d’année en année, silencieusement.
-
Cinéma documentaire, Fragments d’une histoire
Jean-Louis Comolli, 2014
Une traversée subjective de l’histoire du cinéma documentaire, qui est aussi notre histoire, depuis Louis Lumière (1895) jusqu’à Yann Le Masson (1973).
-
Avenir de la mémoire (L’) - De l’argentique au numérique
Diane Baratier, 2013
Quand son père le cinéaste Jacques Baratier meurt, sa fille Diane découvre que l’un des trente films qu’il avait réalisés était perdu et que certains étaient en passe de disparaître. Ce constat amène une réflexion sur la disparition du cinéma.
-
Ania Szczepanska, 2012
D’un côté des cinéastes, de l’autre, des fonctionnaires de l’État et des représentants du Parti communiste.La partie se déroule en Pologne, entre 1948 et 1989. Les protagonistes sont Wajda, Lozinski, Holland, Zanussi, Bugajski, ceux qui ont fait l’âge d’or du cinéma polonais.Comment des cinéastes formés et financés par l’État, ont-ils réussi à mener une critique ouverte du système communiste jusqu’à filmer la chute d’un régime qu’ils étaient censés servir ?
-
Laurent Chollet, 2012
La cinéphilie : une histoire d’amitiés et de « bandes », d’influences et de filiations, racontée dans ce film par tous les « passeurs de cinéma » et autres « ciné-fils » qui en furent les artisans et les témoins privilégiés.
-
Martin Scorsese, 2011
Paris, années 1930. La rencontre entre un jeune orphelin qui erre dans la gare Montparnasse et Georges Méliès, le premier cinéaste de fiction du monde.
-
Film et son époque (Un) - Il était une fois… « la Règle du jeu »
Anne Kunvari, 2011
Dans ce documentaire historique autour du film La Règle du jeu, de nombreux documents d’archives font revivre Jean Renoir, tandis que les comédiennes Paulette Dubost et Leslie Caron, ainsi que le neveu de Jean Renoir témoignent aujourd’hui sur le cinéaste tel qu’ils l’ont connu.
-
Emmanuel Laurent, 2009
Biographies croisées de François Truffaut et Jean-Luc Godard, les deux piliers de la Nouvelle Vague. Grâce aux nombreuses archives existantes alliées à des séquences choisies, ce documentaire retrace l’émergence, l’impact et l’influence toujours palpable de ce mouvement artistique sur le cinéma mondial et nous invite à redécouvrir la richesse esthétique de ce cinéma intemporel.
-
Contrechamps, la rébellion des cinéastes
Dominik Wessely, 2008
Un documentaire sur l’aventure du collectif Filmverlag der Autoren fondé en avril 1971 par 13 réalisateurs allemands dont Wim Wenders et Peter Schamoni, marquant le renouveau du cinéma allemand.
-
Amos Gitaï, 2006
25 ans après La Maison (1980) et 14 ans après Un maison à Jérusalem (1998), Amos Gitaï revisite la même habitation qui était au cœur des deux premiers volets ainsi que son voisinage. Dans Des nouvelles de la maison, comme un archéologue, Gitaï inspecte, couche par couche, le tissu humain et ses transformations successives au fil de ces dernières 25 années.
-
Yvonne Welbon, 2003
Ce documentaire propose un voyage spectaculaire et une leçon d’histoire sur les origines et la présence plutôt réduite des réalisatrices afro-américaines à Hollywood et dans le cinéma américain en général.
-
Documentariste et ses outils à travers les âges (Le)
Catherine Goupil, 2003
-
Jacques Tati, le rire démocratique
Philippe Pierre, 2002
La vie et l’oeuvre de celui qui apporta une touche toute particulière au cinéma français à travers des extraits de ses films, de ses sketchs de music hall, des images de plateaux et des interviews
-
Agnès Varda, 2000
Agnès Varda rencontre ceux qui, pour vivre, ramassent ou récupèrent les « restes » des autres : déchets de fin de marchés, objets abandonnés sur les trottoirs…Ceux qu’elle appelle les glaneurs de notre temps.
-
Amos Gitaï, 1998
20 ans après Bait (La Maison), Amos Gitaï retourne sur les lieux de son premier film pour y observer les changements chez les nouveaux habitants comme dans le voisinage.
-
Jardin oublié - La vie et l’oeuvre d’Alice Guy-Blaché (Le)
Marquise Lepage, 1995
Un documentaire qui réhabilite la mémoire de la première réalisatrice de l’histoire du cinéma, Alice Guy.
-
Serge Daney, itinéraire d’un ciné-fils
Pierre-André Boutang, Dominique Rabourdin, Régis Debray, 1992
Serge Daney, qui se définit comme un « ciné-fils », fait défiler sa vie et les films qui l’ont vu grandir.
-
Patrick Cazals, 1990
Le cinéma géorgien est d’une étrange justesse et vérité sur les thèmes de la condition humaine et de l’humour nécessaire à chacun pour survivre dans une société hostile. Quels sont les secrets de cette réussite et saura-t-il à présent traverser l’incessante crise politique géorgienne ?
-
Luc Moullet, 1989
Evocation du travail de critique cinéphile aux Cahiers du cinéma, des salles obscures et des moyens de payer moins cher, d’une histoire d’amour impossible avec une critique du journal concurrent Positif…
-
Paul Grimault, Jacques Demy, 1988
Ce film qui mêle prises de vues réelles et animation présente différentes œuvres de Paul Grimault.
-
Abbas Kiarostami, 1987
Un écolier s’aperçoit, alors qu’il se prépare à faire ses devoirs, qu’il a rapporté chez lui par erreur le cahier d’un camarade de classe. Sachant que son camarade risque d’être renvoyé s’il ne rend pas ses devoirs sur son propre cahier, il part à sa recherche. Mais la route est longue et difficile, l’adresse imprécise, et le temps bien court jusqu’au lendemain où les devoirs devront être rendus.
-
Coline Serreau, 1985
La stupéfaction de trois hommes lorsqu’ils se retrouvent « nourrices » d’un bébé déposé dans un couffin au seuil de la porte.
-
Georges Rouquier, 1983
A Biquefarre, petit domaine situé près de Farrebique, 40 ans ont presque passé et le monde rural, à grands renforts d’investissements coûteux, a connu de véritables transformations. Acquérir encore et toujours plus de terre est devenu primordial pour rentabiliser les efforts financiers consentis. Justement, Raoul, le propriétaire de Biquefarre souhaite vendre ses 10 ha de terre. Ceux de Farrebique décident alors de se porter acquéreurs…
-
Wim Wenders, 1982
Godard, Fassbinder, Spielberg, Antonioni et d’autres réalisateurs célèbres répondent à la question de Wim Wenders : « Est-ce que le cinéma est un langage sur le point de disparaître ou un art sur le point de mourir ? »
-
François Truffaut, 1980
En 1942, alors que Paris est occupé par les Allemands, Marion Steiner a pris la direction du théâtre de Montmartre à la place de son mari, juif, qu’elle cache à l’insu de tous dans la cave du théâtre. La troupe répète une nouvelle pièce. La vie des acteurs, le monde du théâtre, le Paris de l’Occupation, sont racontés par François Truffaut dans ce film hommage qui, dans sa pirouette finale, montre l’indissociabilité de la vie et du théâtre.
-
Jacques Bral, 1980
Après avoir plaqué copine et boulot, Léo s’installe chez son ami de toujours, Bony, un écrivain en manque d’inspiration. Un soir, Léo rencontre Cora, une jeune femme chauffeur de taxi qui rêve d’Amérique du Sud et qui pour cela rançonne occasionnellement ses clients…
-
Amos Gitaï, 1980
À Jérusalem-Est, une maison est en cours de rénovation pour un nouveau propriétaire juif. Alors que le film révèle strate par strate son histoire, « la maison » se fait peu à peu le microcosme des conflits qui opposent Juifs et Arabes en Israël.
-
Agnès Varda, 1980
Documentaire sur les murals, les murs peints à Los Angeles. Qui les peint ? Qui les paie ? Qui les regarde ? Comment cette ville se révèle – avec ses habitants – par ses murs murmurants.
-
Charles Burnett, 1977
Ghetto afro-américain de Watts à Los Angeles. Stan, ouvrier mélancolique, épuisé par son emploi dans un abattoir de moutons et par ses responsabilités de père de famille, résiste à la tentation de l’argent facile, sous le regard de sa femme qui n’arrive plus à communiquer avec lui…
-
Chris Marker, 1977
Montage de documents pour la plupart inédits, couvrant dix années capitales de l’histoire mondiale : 1967-1977. Première partie, « Les mains fragiles : du Vietnam à la mort du Che, Mai 68 et tout ça ». Deuxième partie, « Les mains coupées : du printemps de Prague au Programme commun ».
-
Joseph Losey, 1976
En 1942 à Paris, sous l’occupation allemande, l’Alsacien Robert Klein fait des affaires en rachetant en-dessous de leur prix réel des objets d’art à des Juifs en difficulté. Alors qu’il reconduit jusqu’à sa porte l’un d’entre eux à qui il vient d’acheter un petit tableau du maître hollandais Adriaen van Ostade, il découvre parmi son courrier un exemplaire des Informations Juives, journal habituellement délivré sur abonnement spécial.
-
Frederick Wiseman, 1975
À New York, dans un bureau d’aide sociale, la caméra de Frederic Wiseman examine les nombreux marginaux qui sont présents. Parmi eux se trouvent des chômeurs, des SDF, des malades ou encore des enfants victimes de violence.
-
Jean Rouch, 1974
Les aventures humoristiques de trois amis qui partent de Niamey vers la brousse pour faire le commerce du poulet.
-
Vincent, François, Paul et les autres
Claude Sautet, 1974
La référence du film choral dramatique sur fond de chronique sociale, où l’amitié reste omniprésente.
-
Michel Drach, 1974
Le réalisateur Michel Drach raconte les problèmes inhérents à son métier : la difficulté de faire un film sur un sujet qui, d’après les producteurs, n’intéressera pas le public. En l’occurrence, il s’agit de son enfance, des visions qu’il eut et des tourments qu’il subit pendant la guerre, alors que sa famille, comme les autres juifs, connaissait l’atroce persécution que l’on sait.
-
Raymond Depardon, 1974
Ce document d’archive retrace la campagne du candidat Valéry Giscard d’Estaing aux élections présidentielles de 1974. Une fois élu président de la République, celui-ci s’opposera à la diffusion du film jusqu’en 2002…
-
William Klein, 1974
Dix ans dans la vie de Muhammad Ali. Dix ans de manifestations sportives et de proclamations politiques entre ses deux victoires au Championnat du monde des poids lourds (1964-1974).
-
Djibril Diop Mambety, 1973
Mory et Anta s’aiment. Les deux jeunes amants partagent le même rêve, quitter Dakar pour Paris. Au moment fatidique, Anta embarque. Mory, lui, reste seul sur les quais, incapable de s’arracher à sa terre…
-
Vittorio De Sica, 1971
L’imprégnation progressive du fascisme dans les couches les plus hautes de la société provinciale italienne et l’inconscience générale qui va de pair
-
Jean Rouch, 1971
Fable cinématographique racontant les aventures drôles et singulières de Damouré et Lam, deux hommes d’affaires de l’Afrique moderne, à la recherche de leur modèle.
-
Claude Feraldo, 1971
L’histoire d’une famille prolétaire et paresseuse à l’origine de l’appellation de la ‘bof génération’.
-
Classe ouvrière va au paradis (La)
Elio Pétri, 1971
Un ouvrier communiste et taciturne perd un doigt dans un accident du travail et découvre a cette occasion la solidarité avec ses compagnons d’usine.
-
Alain Tanner, 1971
Pierre et Paul, respectivement journaliste et écrivain, s’associent pour écrire un scénario d’après un fait divers : l’histoire d’une jeune fille accusée par son oncle d’avoir tenté de le tuer. Le procès se termine par un non-lieu. Ils décident d’aller chercher la vérité directement à la source, auprès de la jeune fille.
-
Chagrin et la pitié (Le) (Chronique d’une ville française sous l’occupation)
Marcel Ophüls, André Harris, 1969
Clermont-Ferrand et l’Auvergne, pendant les années 40 à 45, la guerre, la défaite, l’occupation allemande, le départ de l’occupant, la résistance triomphante, la fin de la guerre.
-
Il était une fois dans l’Ouest
Sergio Leone, 1968
Il était une fois dans l’Ouest est un film dont l’action se passe lors de la conquête de l’Ouest américain. Il tourne autour de la construction du chemin de fer et met en scène divers personnages représentatifs des westerns classiques pour mieux les détourner. Ainsi, le film se trouve être le point au départ improbable entre western américain et western spaghetti.
-
Jacques Tati, 1967
Dix ans après Mon Oncle, revoici Monsieur Hulot, perdu dans les dédales d’un Paris ultra-moderne.
-
Věra Chytilová, 1966
À Prague, deux ans avant que la ville connaisse son fameux printemps, deux jeunes filles bousculent la rigidité de la république socialiste en décidant d’apporter leur dose de chaos à un monde qui n’en avait déjà pas besoin.
-
Gillo Pontecorvo, 1966
Une reconstitution de la bataille d’Alger de 1957, à l’occasion du soulèvement de la population algérienne musulmane par le FLN contre le pouvoir colonial français, et de la tentative du détachement parachutiste de l’armée française de « pacifier » le secteur.
-
Combat avec l’ange : Armand Gatti (Le)
Jean-Claude Bergeret, 1965
Tout en se promenant sur les bords de Seine, Armand Gatti, interviewé par Jean-Claude Bergeret, évoque ses conceptions de la vie. Puis, interview de Gatti par lui-même où il développe la thématique du « combat avec l’ange », c’est-à-dire la lutte pour la prise de conscience, qu’il a exploité dans deux de ses films, « L’Enclos » et « El Otro Cristobal ».
-
Pierre Étaix, 1965
Un riche petit garcon s’ennuie, seul et entoure de ses domestiques, jusqu’au jour ou passe un cirque. Il reconnait dans l’ecuyere la jeune fille qu’il aime en secret.
-
Georges Lautner, 1963
Sur son lit de mort, le Mexicain fait promettre à son ami d’enfance, Fernand Naudin, de veiller sur ses intérêts et sa fille Patricia. Fernand découvre alors qu’il se trouve à la tête d’affaires louches dont les anciens dirigeants entendent bien s’emparer. Mais, flanqué d’un curieux notaire et d’un garde du corps, Fernand impose d’emblée sa loi.
-
Pierre Étaix, 1963
Un jeune chercheur solitaire, obéissant à une suggestion de son père, décide soudain de se marier. Avec qui ? Il se lance dans une aventure aux pièges multiples et jette son dévolu sur une idole inatteignable. Sans regarder tout près de lui.
-
Francesco Rosi, 1963
Sous l’impulsion de l’entrepreneur Nottola, la municipalité de Naples transforme des terrains agricoles en terrains constructibles. Les spéculateurs construisent sans précaution et le chantier provoque l’écroulement d’une maison ancienne et des morts. Ce drame ayant lieu peu avant les élections municipales, les débats font rage dans la majorité qui cherche à évincer Nottola tandis que l’opposition, menée par le conseiller communiste De Vita, pousse à la création d’une commission d’enquête.
-
David Lean, 1963
Le destin hors du commun de l’officier britannique T. E. Lawrence, qui mena la révolte arabe contre l’oppresseur turc au cours de la Premiere Guerre mondiale.
-
Jerome Robbins, Robert Wise, 1961
Deux bandes rivales s’opposent dans le West Side à New York. D’un côté, les Jets, américains blancs, de l’autre, les Sharks, portoricains. Les choses s’enveniment lorsqu’un ami de Riff, le chef des Jets, tombe amoureux de Maria, une portoricaine… Adaptation d’un spectacle théâtral librement inspiré de « Roméo et Juliette », le film est un témoin privilégié du mal-être d’une génération d’apatrides.
-
Jean Rouch, 1961
Le berger Lam, Illo le pêcheur et Damouré l’écrivain public décident de se rendre à Accra pour y trouver fortune car, au Niger, la coutume veut que les jeunes gens s’expatrient le temps de réunir le montant de la dot indispensable à leur mariage.
-
Louis Malle, 1960
La découverte de Paris par une petite provinciale, qui veut absolument prendre le métro.
-
Jean-Luc Godard, 1960
Dans ce premier film politique, Jean-Luc Godard raconte le cauchemar de Bruno Forestier, petit tueur à la solde de l’OAS, qui, tout à coup et sans raison apparente, hésite à honorer un contrat.
-
Federico Fellini, 1960
Le chroniqueur Marcello fait le tour des lieux a scandale pour alimenter les potins d’un journal a fort tirage.
-
Paul Meyer, 1960
La chronique d’un jour ordinaire dans une communauté d’ouvriers mineurs du Hainaut. Alors qu’en Belgique les mines ferment les unes après les autres, des familles de travailleurs italiens continuent d’émigrer dans le Borinage.
-
Jean Renoir, 1959
Le professeur Alexis est un fringant biologiste, apôtre de la fécondation artificielle grâce à laquelle il veut améliorer la race humaine. Un projet de mariage arrangé avec une responsable allemande de mouvements de jeunesse doit propulser sa candidature à la présidence de l’Europe. Seulement, au cours d’un pique-nique en pleine nature, il fait la connaissance de Nénette, une fille de la campagne, qui se met à sa disposition comme sujet d’expériences puisque, justement, elle n’est pas tellement portée sur les hommes.
-
Alfred Hitchcock, 1959
Roger Thornhill, publiciste, est pris dans le hall de son hôtel pour un certain Kaplan, un espion. Deux hommes tentent de le tuer et quand il retrouve l’un de ses agresseurs, celui-ci est assassiné devant ses yeux. Pris pour un meurtrier, il est obligé de fuir vers Chicago…
-
Jacques Prévert, 1959
Une rêverie des frères Prévert sur la beauté du Paris d’hier.
-
Alain Resnais, 1959
En août 1957, à Hiroshima, une actrice française termine un film sur la paix. Elle s’éprend d’un architecte japonais le dernier jour du tournage. Ils ont vingt-quatre heures devant eux pour vivre cette passion fulgurante.
-
Alain Resnais, 1957
Sur commande des usines Péchiney, Alain Resnais réalise une enquête poétique sur les origines du plastique. De l’objet fini à la matière première, en passant par les étapes de la fabrication, Le Chant du styrène défait malicieusement le mythe industriel.
-
Jacques Tati, 1957
Hulot, qui habite une pittoresque maison d’un quartier populaire, vient de temps en temps distraire son neveu qui s’ennuie dans la villa ultra-moderne de ses parents.
-
Jean Rouch, 1957
Jean Rouch demande à quatre Nigériens de mettre en scène leur propre vie. Ils s’installent à Treichville, banlieue d’Abidjan, chef-lieu de la Côte d’Ivoire. Comme nombre de leurs compatriotes, ils sont tentés par les promesses qu’offre la ville… Amère aventure pour ceux qui abandonnent leur village et se heurtent à une civilisation mécanisée.
-
Albert Lamorisse, 1956
C’est l’histoire d’un petit garçon et d’un ballon magique. Dans le Paris des années 50, un petit garçon libère un ballon accroché à un réverbère. À la surprise des habitants du quartier, suscitant la convoitise des autres enfants, le ballon rouge va le suivre partout dans les rues de la capitale…
-
Alain Resnais, 1956
Pour cette découverte de la Bibliothèque nationale, Alain Resnais a choisi de faire systématiquement explorer les lieux par la caméra, dans de grands mouvements lents et amples que la musique de Maurice Jarre soutient d’un ostinato grave et profond.
-
Charles Laughton, 1955
Régulièrement cité dans les classements des plus grands chefs-d’oeuvre cinématographiques, La Nuit du chasseur est l’unique film réalisé par l’acteur Charles Laughton. Dans une atmosphère remplie de visions obscures, deux enfants sont traqués par un ange exterminateur.
-
Henri Verneuil, 1955
Jean Viard, conducteur de poids lourds sur la ligne Paris-Bordeaux, tombe amoureux d’une jeune serveuse d’un relai routier. L’affaire tourne mal…
-
Alfred Hitchcock, 1955
Un reporter immobilisé par un plâtre observe de sa fenêtre les allées et venues de ses voisins. Le comportement bizarre d’un représentant de commerce l’intrigue à un point tel qu’il le croit meurtrier de sa femme. Fantasme ou réalité ?
-
Alain Resnais, 1955
Réalisé en 1955, le célèbre film d’Alain Resnais Nuit et Brouillard est resté le documentaire de référence sur la déportation. A l’aide de documents d’archives, il retrace le lent calvaire des déportés.
-
Hideo Sekigawa, 1953
Le film retrace les horreurs de la bombe atomique qui a explosé à Hiroshima le 6 août 1945. C’est l’un des premiers films à avoir évoqué la dévastation causée par la bombe atomique, à partir de témoignages écrits de survivants.
-
Albert Lamorisse, 1953
Crin-Blanc est un magnifique étalon, chef d’un troupeau de chevaux sauvages, trop fier pour se laisser dompter par les hommes. Seul Folco, un petit pêcheur, réussira à l’apprivoiser. Une profonde amitié va naître entre l’enfant et le cheval. Ensemble, ils partiront à la conquête d’une liberté que les hommes leur refusent…
-
Jacques Tati, 1953
Au volant de sa vieille voiture, Monsieur Hulot débarque dans une paisible station balnéaire bretonne. À peine passée la porte de l’Hôtel de la Plage, où séjournent la plupart des vacanciers du coin, il accumule catastrophe sur catastrophe.
-
Alexander Mackendrick, 1952
Sidney Stratton, rinceur de tubes à essai dans le laboratoire d’une fabrique de textile, travaille secrètement à la création d’un nouveau tissu insalissable et inusable. Il finit par réussir, mais la commercialisation de ce textile révolutionnaire sonnerait le glas de l’industrie textile.
-
Henri-Georges Clouzot, 1951
Quatre hommes s’engagent à transporter en camion une importante cargaison de nitroglycérine en suivant un trajet particulièrement chaotique.
-
Homme marche dans la ville (Un)
Marcel Pagliero, 1950
Après la guerre, des bâtiments bombardés sont visibles partout au Havre. Madeleine, marié à Laurent, un docker du Havre qui la bat, réussit à séduire Jean, un camarade de son mari. Mais Laurent apprend qu’il est trompé et part à la recherche de son camarade. Il est retrouvé assassiné.
-
Carol Reed, 1949
Sur invitation de Harry Lime, son ancien ami d’études, Holly Martins, auteur de romans de western, arrive à Vienne. À peine arrivé, il a juste le temps d’assister aux obsèques de son ami, prétendument tué dans un accident de voiture. Dans cette Vienne de l’après Seconde Guerre mondiale encore en ruine et divisée en différents secteurs d’occupation alliés, Harry Lime aurait participé activement à la vente de médicaments contrefaits — la pénicilline — sur le marché noir. Troublé, Holly Martins va mener son enquête.
-
Jacques Tati, 1949
Des forains s’installent dans un calme village. Parmi les attractions se trouve un cinéma ambulant où le facteur découvre un film documentaire sur ses collègues américains. Il décide alors de se lancer dans une tournée à « l’americaine ».
-
Paul Grimault, 1948
Le roi Charles V et III font-huit-et-huit-font-seize règne en tyran sur le royaume de Takycardie. Seul un oiseau osera l’affronter. Le roi est amoureux d’une bergère qui orne un tableau de sa chambre royale, mais elle est déjà éprise d’un ramoneur.
-
Jean-Paul Le chanois, 1948
Composé de tournages authentiques et de séquences reconstituées en Avril 1945,ce film centré sur les maquis du Vercors,montre l’organisation et le développement de la résistance française ;il dénonce la politique vichyste et fait un historique de la guerre et de l’occupation.
-
Orson Welles, 1947
Le marin Michael O’Hara vole au secours d’Elsa Bannister, aux prises avec des malfaiteurs. Le lendemain, le mari de celle-ci embauche le matelot sur son yacht pour une croisière. Une idylle naît entre Michael et Elsa, surprise par Grisby, l’associé de Bannister. Celui-ci veut conclure avec le jeune marin un étrange marché…
-
Roberto Rossellini, 1946
Rome, hiver 1944. Un ingénieur communiste, Giorgio Manfredi, tente d’échapper aux Allemands qui occupent la ville. Il se réfugie chez un ami dont la fiancée, Pina, le met en contact avec le curé de la paroisse Don Pietro. Mais la maîtresse de Manfredi va tous les dénoncer aux Allemands. Un imposant et important chef d’oeuvre de l’histoire du cinéma, film phare du néo-réalisme italien.
-
Marcel Carné, 1945
Paris sous Louis-Philippe. « Boulevard du Crime », parmi les acteurs et les bateleurs, l’amour et la mort jouent la comédie. C’est d’ici que part la ronde capricieuse du destin qui contrarie toujours l’amour de la belle Garance et du mime Debureau. Autour d’eux, d’autres destins se jouent : celui de Nathalie, amoureuse de Debureau, et de Frédérick, amoureux de Garance…
-
Georges Rouquier, 1945
La chronique d’une famille de paysans aveyronnais au rythme des quatre saisons.
-
Henri-Georges Clouzot, 1943
Les habitants d’une petite ville française reçoivent des lettres anonymes et inquiétantes signées “Le corbeau”. L’enquête menée par la préfecture piétine…
-
Jacques Becker, 1943
Les Goupi, au nombre de douze, habitent un coin de Charente. Par un jeu d’alliances, ils ont réussi à s’emparer de la quasi-totalité du village. Chaque membre du groupe est défini par un surnom et doit sacrifier à la mission du clan, celle de l’argent. Jusqu’au jour où l’un d’entre eux s’empare du magot que tous convoitent… Un grand classique du cinéma français, réalisé pendant l’Occupation.
-
Orson Welles, 1941
A la mort du milliardaire Charles Foster Kane, un grand magnat de la presse, Thompson, un reporter, enquête sur sa vie. Les contacts qu’il prend avec ses proches lui font découvrir un personnage gigantesque, mégalomane, égoïste et solitaire.
-
John Ford, 1940
La Grande Dépression sévit et, comme beaucoup d’autres fermiers, une famille est chassée de son exploitation. Elle part à travers le pays dans l’espoir de trouver du travail en Californie. C’est le début d’un périple éprouvant, de camps de réfugiés en bidonvilles de fortunes, dans une Amérique en proie à la misère et à l’oppression…
-
Charles Chaplin, 1939
Dans le ghetto juif vit un petit barbier qui ressemble énormément à Adenoid Hynkel, le dictateur du pays imaginaire nommé la Tomanie et qui a décidé l’extermination du peuple juif. Au cours d’une rafle, le barbier est arrêté en compagnie de Schultz, un farouche adversaire d’Hynkel…
-
Jean Renoir, 1939
Christine, La femme du marquis de la Chesnaye a invité en Sologne son amoureux Octave et son ami Jurieu qui vient de battre le record de la traversée de l’Atlantique en avion.
-
Howard Hawks, 1938
Quiproquos en cascade entre un paléontologue et une jeune femme fortunée. Celle-ci, excentrique, veut attirer l’attention du scientifique alors que « Bébé », léopard apprivoisé, se trouve remplacé par un autre, sauvage, qui provoque des catastrophes.
-
Jean Renoir, 1937
Souvent cité parmi les films les plus importants du vingtième siècle, La Grande Illusion est le symbole d’un cinéma universel et pacifiste. À travers les aventures du lieutenant Maréchal, le soldat mécano immortalisé par Jean Gabin, c’est l’amitié naturelle entre des personnages très différents et contre tout système qui est ici racontée. Ni film historique, ni vraiment film de guerre, l’œuvre de Renoir saisit les hommes dans leur complexité individuelle, hors de toute appartenance aux nations, fussent-elles en guerre.
-
Michael Powell, 1937
Les habitants d’une petite île des Hébrides au large de l’Ecosse, assaillis par de multiples difficultés, envisagent d’abandonner les lieux pour chercher une vie meilleure sur le continent.
-
Charles Chaplin, 1936
Les Temps modernes marque la dernière apparition de Charlot, le Petit Homme qui avait apporté une gloire mondiale à Charles Chaplin, et qui reste le personnage de fiction le plus universellement reconnu de l’histoire.
-
Jean Renoir, 1935
Tiré de faits réels et tourné sur les lieux-mêmes du fait divers, avec des acteurs et figurants locaux, ce film est considéré comme l’instigateur du cinéma néoréaliste, en particulier italien.
-
Jean Renoir, 1935
Première rencontre de Jean Renoir et de Jacques Prévert et aussi avec l’équipe des comédiens du groupe Octobre, ce film reflète d’une façon prémonitoire les préoccupations du Front populaire.
-
Jean Vigo, 1934
L’Atalante est en rupture totale avec la majeure partie du cinéma français des années trente, cinéma de prose dur et réaliste, parfois cynique. Fragile et souvent balbutiant, L’Atalante n’est au contraire que poésie, traversée de quelques éclairs surréalistes.
-
Alexandre Medvedkine, 1934
Le bonheur, c’est l’histoire d’un paysan naïf à la recherche du bonheur, qui finit par le trouver, après bien des vicissitudes, en rejoignant un kolkhoze. Film muet mythique, au ton comique chaplinesque, Le Bonheur a été salué lors de sa sortie par les plus grands maîtres.
-
René Clair, 1931
Emile et Louis cherchent à s’évader de prison. Louis réussit et devient le patron d’une usine de phonographes. Emile est libéré et se retrouve employé dans l’usine de son ancien compagnon, quittant ainsi les chaînes pour la chaîne. Les deux anciens camarades se retrouvent.
-
Charles Chaplin, 1931
En errant dans la ville, un vagabond rencontre une jeune fleuriste aveugle qui, par une suite de quiproquos, le prend pour un riche promeneur. Epris de la jeune femme, Charlot se met en tête de réunir les fonds pour guérir l’infirmité de la jeune fleuriste…
-
Alexandre Dovjenko, 1929
Réduit à sa trame, La Terre raconte la collectivisation de la terre ukrainienne à travers le destin d’un jeune communiste. Un chef-d’oeuvre du cinéma russe.
-
Luis Buñuel, 1929
Le chef-d’œuvre du cinéma surréaliste. Un énigmatique cadavre exquis, radical et provocant, fruit de la rencontre entre deux génies : Dali et Buñuel. Tout commence sur un balcon ou un homme aiguise un rasoir… La suite est une serie de metamorphoses surrealistes.
-
Fritz Lang, 1927
Des ouvriers travaillent dans les souterrains d’une fabuleuse métropole de l’an 2026. Ils assurent le bonheur des nantis qui vivent dans les jardins suspendus de la ville. Un androïde mène les ouvriers vers la révolte.
-
Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein, 1927
Petrograd, octobre 1917 : les Bolcheviks prennent le pouvoir. 10 jours qui ébranlèrent le monde. Commandé pour le 10ème anniversaire de la révolution bolchévique, « Octobre » fait partie des films classiques de la propagande soviétique …
-
Alberto Cavalcanti, 1926
Entre documentaire et fiction, un hommage à Paris, son foisonnement, ses petits métiers, sa circulation…
-
Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein, 1925
La mutinerie de l’équipage du Potemkine pendant la Révolution de 1905.. Le massacre sur l’escalier d’Odessa reste gravé dans toutes les mémoires. Un chef-d’oeuvre incontournable.
-
Buster Keaton, Donald Crisp, 1924
Les aventures d’une jeune milliardaire et sa promise sur un bateau à la dérive…
-
Friedrich Wilhelm Murnau, 1924
L’histoire de la déchéance du portier d’un grand hotel de Berlin. Loin d’être le film expressionniste allemand le plus connu, « Le dernier des hommes » en est pourtant considéré par les historiens comme un des meilleurs du genre. Film muet, il présente la singularité de ne comporter aucun intertitre.
-
Robert J. Flaherty, 1922
La vie des Esquimaux dans le Grand Nord canadien. Ce film reste dans l’histoire du cinéma comme l’invention du genre documentaire.
-
Fritz Lang, 1921
La Mort raconte trois histoires d’amour à une femme qui veut sauver l’homme qu’elle aime.
-
Alfred Machin, 1914
Réalisé à la veille de la guerre de 1914, le film conte, dans le cadre d’une guerre entre deux puissances imaginaires, la rivalité de deux aviateurs
-
Alice Guy, 1906
À la Poste, une femme utilise la langue de sa bonne pour humecter ses timbres. Un client qui les observe avidement, ne peut s’empêcher d’embrasser la soubrette et se retrouve collé à celle-ci. Un garçon les sépare avec des ciseaux mais la moustache du monsieur a adhéré à la bouche de la bonne.
-
Alice Guy, 1906
Dans une chambre à coucher, une vieille femme se plaint de l’état de son matelas auprès de son mari. Le couple décide de le faire réparer par une cardeuse. Alors que celle-ci s’accorde une pause au café du coin, un ivrogne avise le matelas et décide d’y faire sa sieste. La femme revient et termine son travail mais en rapportant le matelas à ses propriétaires elle constate que l’objet est retors…
-
Inconnu, 1900
Un groupe de jeunes Japonais assis par terre chahutent autour d’un repas. L’un fume, d’autres s’amusent ou boivent du saké. Certains regardent le cinématographe en souriant.
-
Louis Lumière, 1895
Dans le jardin de la maison Lumière, la petite Andrée Lumière prend son repas aidée par ses parents, Auguste et Marguerite.
-
Auguste Lumière, Louis Lumière, 1895
Considéré comme le premier film de l’histoire du cinéma, il montre des ouvriers sortant de l’usine.
-
Franck Capra, 946
Un soir de Noël, George Bailey, au bord de la faillite, songe au suicide. Clarence, ange de seconde classe, est dépêché sur terre pour l’en empêcher…
-
George Stevens : a filmmaker’s journey
George Jr. Stevens, 1984-1985
Un portrait du réalisateur George Stevens par son fils.