Déjà s’envole la fleur maigre

Un film de Paul Meyer

 1960  Belgique  Documentaire  Prise de vue réelle  87 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma  VF

 Scénario : Meyer Paul  Image : Rents Freddy, Bechof Jules, Cape Philip, Gabriels Claude  Son : De Salency Roland, Goeffers André  Montage : Tuytschaver Rose, Meyer Paul  Musique originale : Souffriau Arsène

 Distribution artistique : Domenico Mescolini, Valentino Gentili, Luigi Favotto, Giuseppe Cerqua, Attilio Sanna, Pietro Sanna, Dolorès Oscari, Giuseppe Pozzetti, Mela Franco, Edmond Lebout, Louis Vandespiegele et les habitants italiens, grecs, russes, ukrainiens, hongrois, yougoslaves, français, flamands et wallons de Flénu, dans la région minière du Borinage.

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Dernière mise à jour : 13 août 2024

Alors qu’en Belgique les mines ferment les unes après les autres, des familles de travailleurs italiens continuent d’émigrer dans le Borinage. Ainsi Pietro Sanna a-t-il fait venir sa femme et ses enfants malgré son chômage partiel. Les petits ne parlent pas un mot de français, mais ils partagent avec leurs camarades, après la classe, les descentes endiablées sur la pente du terril, assis sur des plats à tartes métalliques. Des fêtes rassemblent également les différentes nationalités : on danse le dimanche, sur des airs joués par un orchestre local.

Les vieux observent, les jeunes flirtent, sans toujours comprendre les mots qu’ils échangent. Mais la mélancolie gagne les anciens mineurs réduits à la pauvreté, tel Domenico qui, avant de rentrer « chez lui », « au pays », présente à un petit Sicilien le Borinage auquel, pour sa part, il va dire adieu. Reconnu en 1960 au Festival de Poretta, en Italie, par les cinéastes néoréalistes (Rossellini, De Sica… ), mais désavoué par le gouvernement belge qui retirera son soutien au cinéaste, le film de Meyer restera invisible trente années, avant de revoir le jour.

L’avis de « Ces films qui nous regardent »

« Film-météore, unique et inclassable, Déjà s’envole la fleur maigreapparaît comme l’exemple même d’un cinéma travaillé par le triple sentiment de la précarité, de l’urgence et de l’aléatoire. À l’origine : une commande ministérielle pour un court métrage de propagande destiné à illustrer le bien-fondé de la politique de l’État belge en matière d’immigration. À l’arrivée : un contrat largement détourné sous la forme d’un long métrage situé à mi-chemin entre le documentaire et la fiction […], libre et hautement poétique, exécuté sans moyens, dans l’invention perpétuelle et l’incertitude du lendemain. Mise en fiction du réel, […] le film tient tout entier dans ces trois mots […] : “Borinage“, “Charbonnage“, “Chômage“. » - Patrick Leboutte

Pour découvrir ce film

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Le film dans la Base cinéma & société

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Projeté dans les festivals :
Festival de cinéma de Douarnenez : Gouel ar Filmoù (Douarnenez)
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