5-7 rue Corbeau

Un film de Thomas Pendzel

 2007  France  Documentaire  Prise de vue réelle  58 mn  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

Producteurs :
Distributeur :

Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés

Dernière mise à jour : 26 novembre 2008

Vu de l’extérieur, c’était un immeuble normal. Il accueillait dans 168 logements d’une pièce les derniers arrivants à Paris qui furent, au fil du temps, provinciaux, belges, italiens, juifs d’Europe de l’Est, espagnols, portugais, rapatriés, maghrébins, sénégalais puis maliens. En 1998, devenu le plus gros taudis de Paris, il fut racheté et démoli par la Ville après que ses 350 occupants eurent campé dans la rue pendant quatre mois. Comment filmer un immeuble disparu ? Qu’en reste-t-‘il ?

La recherche de ses traces l’élève à nouveau sous la forme d’un château de plans et de photos, habité du témoignage de ses habitants. Le récit s’organise selon trois distances à l’immeuble, trois points de vue. Au début, à l’échelle de l’intime, on s’attache aux détails, aux itinéraires individuels, à l’appartement. Le collectif est vécu à l’échelle du palier, de l’immeuble, la vie quotidienne s’organise, les communautés s’épaulent, on découvre l’immeuble dans sa totalité. Le temps du politique permet de voir l’immeuble de l’extérieur, sa place dans la ville, dans l’histoire. Petit bout de la lorgnette, le « 5-7 rue Corbeau » permet de voir loin et large, il fournit la matière d’une réflexion plus générale sur la ville, l’habitat, l’exil, et sur la possibilité de faire d’un film un lieu de mémoire.

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
Le quartier in Habiter le monde, découvrir le monde et sa diversité culturelle
Discrimination in Que chacun·e devienne « l’obligé·e du monde »
Projeté dans le festival :
Traces de vies (Vic Le comte)