Angels

Six personnes parlent à la réalisatrice qui les questionne. Elles racontent la drogue, l’alcool, la prison, la misère, le manque d’amour et la violence qui expliquent comment elles en sont arrivées là..

Toxicomanes, prostituées ou SDF, ils se sont livrés à Sarah Franco-Ferrer pour son documentaire Angels. Cette réalisatrice a rencontré six personnes en détresse, des « anges déchus », comme elle les appelle, dans deux centres d’accueil parisiens, le service de la Terrasse de l’hôpital Maison-Blanche (18e) et le centre Beaurepaire (10e).

Alcool, violence, vol, drogue et manque d’amour, ces personnes décrivent des existences sombres. Mourad, sourire et yeux gonflés, vit depuis dix ans dans la rue : « Il y a eu plus de bas que de hauts. Seul, c’est dur de s’en sortir. » Ces portraits balancent entre des témoignages poignants et des intermèdes en noir et blanc, faits d’images retravaillées illustrant les interviews. « Je voulais faire un état des lieux d’individus qui, pour une fois, expriment seuls leur souffrance avec leurs mots », explique Sarah Franco-Ferrer. Son parti pris de plans très serrés répondait à un désir d’anonymat de l’un des interviewés, mais aussi à sa volonté de « se focaliser sur ces visages, qui sont des paysages avec une telle intensité ! »