Œuvre du temps : Andy Goldsworthy (L’)
Un film de Thomas Riedelsheimer
• 2001 • Allemagne • Documentaire • Prise de vue réelle • 90 min • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (allemand)
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Dernière mise à jour : 15 septembre 2009
“Je ne crois pas que la terre ait besoin de moi. Mais moi j’ai besoin d’elle.” Andy Goldsworthy a commencé à travailler dans la nature quand, étudiant aux Beaux-Arts à Lancaster, il cherchait à échapper au confinement de l’atelier. Il y puise ses matériaux : tiges de fougères, touffes de laine de mouton, pierres ramassées sur la plage. Mais son rapport avec les paysages va au-delà : il s’inspire de leur géographie et de leur histoire, des gens qui y ont vécu et des transformations qu’ils ont subies. Et de ce qu’il y perçoit : le cycle du temps, les couleurs et les énergies qui traversent toute chose, l’idée de renouveau. Il cherche à comprendre – comment les eaux de la mer et du fleuve s’entrelacent, comment la terre et la plante échangent de l’énergie. La ligne, la courbe, le trou, le flux, le tourbillon : Goldsworthy s’inspire des formes naturelles. Une fois l’œuvre réalisée, il la donne en cadeau à la nature, qui lui donne une autre dimension. Si certaines de ses sculptures habitent de façon permanente le paysage, la plupart sont éphémères. Un serpentin de glace fond au soleil qui lui a donné vie en l’éclairant, un nid de bois flotté est emporté par la marée. Il les retient en les photographiant : “La photo est le moyen par lequel je parle de mes sculptures.” Thomas Riedelsheimer nous en transmet admirablement la beauté. Il a filmé Andy Goldsworthy dans quatre pays et au cours des quatre saisons : une façon de capter ce passage furtif du temps, fondamental dans la réflexion de l’artiste. Une manière aussi de nous faire découvrir sa façon d’appréhender les lieux, les éléments – chez lui en Écosse, au bord de la mer au Canada, dans le parc de sculptures de Storm King aux États-Unis et au musée de Digne en Provence. Premier à avoir pu le suivre sur une aussi longue période, le réalisateur a capté la fragilité, l’imprévu, le merveilleux inhérents au travail de Goldsworthy.
Le film dans la Base cinéma & société
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