Sacrifice (Le)
Un film de Emanuela Andreoli, Wladimir Tchertkoff
• 2003 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 24 min • Couleur • Mode de production : Cinéma
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Dernière mise à jour : 16 septembre 2009
« C’était il y a longtemps et ce n’est pas vrai. Un cauchemar « , tels sont les derniers mots de ce film qui viennent souligner l’horreur de Tchernobyl. Anatoli les prononce en 1999 alors que son corps a subi les terribles irradiations qui vont le décomposer, mettre ses os à nu comme en témoignera sa femme très dignement face à la caméra deux ans plus tard en 2001. Anatoli fait partie de ces centaines de milliers d’hommes qui dans les jours qui ont suivi la catastrophe de Tchernobyl en avril 1986 ont travaillé à la décontamination du site, des villages, des routes et des champs alentour et à la construction improvisée du sarcophage recouvrant le réacteur n°4 en fusion pour éviter qu’il ne s’effondre provoquant une explosion atomique 20 à 50 fois supérieures à celle d’Hiroshima. Ces hommes appelés «liquidateurs» ont travaillé dans des conditions de radioactivité extrêmes, déblayant les décombres de l’explosion à la pelle ou à la main, avec pour seule protection un tablier de plomb. Des dizaines de milliers sont morts, comme Anatoli, et continuent de mourir dans l’abandon des autorités russes, ukrainiennes et biélorusses et l’ignorance de l’Occident. Ce film comprend des images d’archives où l’on voit les «liquidateurs» à l’œuvre, ainsi que des interviews de certains d’entre eux quelques mois puis quelques années après la catastrophe : ils décrivent ce qu’ils ont vécu, la dégradation de leur état de santé que les médecins ne peuvent soigner. Ces hommes racontent également combien les chiffres et les conséquences de l’irradiation ont systématiquement été minimisés par les fonctionnaires chargés d’en rendre compte. Ces 24 minutes par les questions qu’elles soulèvent sur le sacrifice humain et la falsification de l’information sont d’une rare intensité.
Le film dans la Base cinéma & société
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