Harem de Madame Osmane (Le)

Un film de Nadir Moknèche

 2000  France, Algérie  Fiction  Prise de vue réelle  100 min  Couleur  Mode de production : Cinéma

 Scénario : Nadir Moknèche  Montage : Stéphanie Mahet

 Distribution artistique : e Benaïssa, Biyouna, Andrée Damant, Nadia Kaci, Atmen Khelif, Carmen Maura, Thamila Mesbah-Detraz, Linda Slimani

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Dernière mise à jour : 3 octobre 2011

Alger en 1993, c’est le début de la guerre civile. Madame Osmane a été abandonnée par son mari qui s’est remarié en France et depuis, hantée par la peur de perdre sa respectabilité, mène à la baguette son petit monde, " son harem « , soignant ainsi ses frustrations. Elle impose à ses locataires, sa fille et sa nièce ses humeurs. Cette ancienne combattante de la Guerre d’Indépendance reprend le maquis dans son immeuble, se refusant à ce que son univers s’écroule… Elle épie les faits et gestes de son entourage sans se soucier un seul instant de remédier à ses frustrations. Elle frôle la folie quand elle apprend que sa propre fille est amoureuse et sans doute la quittera bientôt.

Despotique personnage de mégère algérienne, qui finit par reproduire envers sa fille le système dont elle a été victime. Un « harem » symbolique comme lieu clos de la résistance au mépris du couvre-feu, où règnent des femmes: femmes hystériques, dont le ton farci d’exagération résonne comme une affirmation de cette résistance. Ce film mordant peut passer pour un condensé du temps de la terreur en Algérie, c’est surtout un extraordinaire portrait de femmes farouches et claquemurées, cependant à 1.000 lieues de leur image de victimes.

Le film dans la Base cinéma & société

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« On ne naît pas femme, on le devient ! »