Liban, des guerres et des hommes
Un film de Frédéric Laffont
• 2012 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 3 X 55 mn • Couleur • Mode de production : Télévision
- Producteurs :
- Distributeur :
Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés
Dernière mise à jour : 28 juin 2013
Près de quarante années après le début du conflit libanais, en avril 1975, l’histoire du Liban en guerre reste à raconter.
Fil rouge du film de Frédéric Laffont : le peuple libanais, son urgence de vivre, ses souffrances et ses rêves, son enracinement dans sa terre. Après plus de trois années de réalisation, le film repose sur les récits personnels des « sans-voix » du Liban. Tous s’expriment à la première personne. Pas de porte-parole, de chef ou de spécialiste, personne ne parle au nom d’un groupe religieux, d’un camp ou d’un parti. Pas d’analyses, mais une somme de témoignages, comme une mosaïque de destins et d’expériences personnelles filmée à hauteur d’homme. Différents points de vue composent l’espace du film comme les pièces éparpillées d’un puzzle. Les êtres et leurs histoires, parfois des ennemis d’antan, y cohabitent en paix. Un film de référence sur la guerre, mais aussi une œuvre pour la paix.
-
Épisode 1 : 1975-1982
Dans ce premier épisode, les Libanais rappellent comment des hommes et des femmes ordinaires prennent les armes. Pour certains, la guerre est un passage à l’âge adulte, presque un jeu. Elle semble alors être la solution aux problèmes du pays. Très vite, deux camps s’opposent : une ligne de démarcation coupe Beyrouth en deux secteurs. Les francs-tireurs prennent position. C’est le temps des barrages, des disparitions et des premiers massacres. Au fil des années, la haine et la peur grandissent. Les alliances se font et se défont. Syriens et Israéliens envahissent le Liban. On aménage la vie quotidienne comme on peut, on vit avec la mort et on finit par s’inquiéter quand c’est calme.
-
Épisode 2 : 1982-1990
Les Libanais reviennent sur l’embrasement général du pays. La ville de Beyrouth est envahie par les soldats israéliens. Assassinat du président Bachir Gemayel, massacre des Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila… Les alliances du passé explosent comme les voitures piégées.
Premiers otages occidentaux, la communauté internationale se retire. Après avoir tiré sur celui d’en face, on tire sur le voisin de sa rue, puis sur celui de son immeuble. On tire enfin sur son frère. « L’arme n’est plus un outil, elle devient mon cerveau.» Le chaos touche toutes les communautés qui s’entre-déchirent. « Ce n’est plus une guerre, mais un vaste crime.» Premiers accords de paix, par épuisement. Le pays est en ruine.
-
Épisode 3 : 1990-2012
Dans ce dernier épisode, les Libanais racontent la reconstruction de Beyrouth en rasant le passé. Pas de manuel scolaire pour raconter l’histoire. Les pierres reçoivent plus d’attention que les êtres. Des guerres encore. Fin des occupations israélienne (2000) et syrienne (2005). Assassinat de Rafic Hariri. D’autres lignes de démarcation, invisibles, séparent encore les Libanais. Crainte d’une reprise de la guerre. Printemps arabe, révolution en Syrie, « le Liban est au cœur du volcan ». Des ex-combattants de différentes confessions disent non aux armes et oui au dialogue. S’esquisse enfin la nécessité vitale de vivre avec l’autre.
Le film dans la Base cinéma & société
- Chemin d’accès :
- Fil de l’histoire :