Agences de notation : les nouveaux maîtres du monde ?
Un film de François Rabaté
• 2012 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 52 mn • Couleur • Mode de production : Télévision
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Dernière mise à jour : 5 juillet 2013
Le 13 janvier 2012, Standard & Poor’s abaissait d’un cran la note de la France, la privant, comme vient de le faire Moody’s le 19 novembre, de son triple A. Suivant le travail de la commission mandatée par le Sénat sur les agences de notation, François Rabaté a mené l’enquête de Londres à Bruxelles, de Pékin à New York.
A elles trois, Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings captent près de 80 % du marché mondial de la notation financière. Les notes qu’elles délivrent sont un enjeu crucial pour les investisseurs, mais également pour les entreprises, les collectivités territoriales et les États. Quand elles notent un pays, ce qu’elles notent, c’est sa dette et le degré de risques que prennent ceux qui l’achètent.
A Bercy, Patrick Mills, directeur général de l’Agence France Trésor, l’établissement public chargé de la gestion de la dette et de la trésorerie de l’État, rappelle que « la dette de la France est détenue par des banques centrales, des fonds souverains, des compagnies d’assurances, des fonds de pension et des banques commerciales. Nous avons un peu moins de 1 400 milliards d’euros de stock de dette, poursuit-il, et tous les jours, en termes de flux – achat, vente… –, à peu près 12 milliards sont échangés, ce qui en fait, dans la zone euro, la deuxième dette la plus échangée. »
Afin de mieux cerner les éventuelles réformes à entreprendre pour garantir la fiabilité de leur verdict, les membres de la Mission commune d’information sur le fonctionnement, la méthodologie et la crédibilité des agences de notation, mandatée par le Palais du Luxembourg, sont allés auditionner de multiples acteurs de la finance. « Les Anglo-Saxons considèrent que la note est une opinion donnée, sans conséquences. Alors que nous, nous considérons que les conséquences peuvent être telles que cela implique une sanction si celle-ci n’a pas été établie sur des bases vraiment solides », justifie le sénateur centriste Aymeri de Montesquiou, rapporteur de la commission présidée par la sénatrice socialiste Frédérique Espagnac.
(source : France 5)
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