Balseros

Ni reportage, ni documentaire, Balseros est un film universel sur les rêves brisés, l’immigration, l’exil.

1994. La situation économique et sociale de Cuba est catastrophique. Dans un climat de chaos généralisé, Fidel Castro annonce qu’aucune poursuite ne sera entamée contre les Cubains qui choisiront l’exil. Au péril de leur vie, entre 44 000 et 55 000 hommes, femmes et enfants partent rejoindre les États-Unis sur des embarcations de fortune. Pour faire ces balsas, on arrache le toit des maisons, le bois des bancs publics. Une femme se prostitue afin d’acheter sa place sur une embarcation. Une foule anonyme accompagne du regard ces hommes et ces femmes comme s’il s’agissait de héros. Jetés par-dessus bord, échoués suite à des tempêtes, certains retentent le voyage à plusieurs reprises. Nombre d’entre eux vont périr en mer. Les autres, repêchés par l’administration Clinton, sont renvoyés à Cuba dans l’attente, incertaine, du sacro-saint visa pour l’Amérique.