Odile en deux mille deux

D’abord s’occuper des vaches, puis des poulets, puis des hommes, puis encore des vaches. Odile, bonne élève, aurait voulu être institutrice. Mais quand on commence sa vie à casser du caillou dans le Pays de Bray, on la finit les mains toujours dans la terre, dans le Pays de Caux!

Odile ne peut pas rester assise plus de cinq minutes, elle ne s’arrête même pas pour me parler. Le travail n’attend pas, il faut que les mains bougent et que les choses avancent. Une habitude prise au château dans lequel, adolescente, ses parents l’ont placée comme bonne : « la comtesse m’a dit : je vais faire de vous une femme intelligente. Mais je me suis dit : l’intelligence, on l’a ou on l’a pas ! »

Pas vrai ?

(source : Festival Caméra des champs)