Spartacus & Cassandra
Un film de Ioanis Nuguet
• 2014 • France • Documentaire • 80 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma
• Image : Ioanis Nuguet • Son : Maissoun Zeineddine, Marie Clotilde Chery, Jean-François Briand, Alexandre Gallerand, Marc Nouyrigat • Montage : Ioanis Nuguet, Anne Lorrière • Musique originale : Aurélie Ménétrieux, Milk Coffee & Sugar
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Dernière mise à jour : 18 mai 2018
Deux enfants rroms sont recueillis par une jeune trapéziste dans un chapiteau à la périphérie de Paris. Un havre de paix fragile pour ce frère et sa sœur de 13 et 10 ans, déchirés entre le nouveau destin qui s’offre à eux, et leurs parents vivant dans la rue.
Ça commence avec leurs voix, leur journal-poème de la vie d’avant.
Musiques, photos, animations, Super 8. On est dans un cirque. Spartacus et Cassandra rigolent, jouent au ballon, chantent, marchent sur un fil. Cinéma direct, plan séquence. On est dans un campement rrom. Les enfants ne veulent pas être placés dans une famille d’accueil, aller à l’école, quitter la rue. « Vous restez avec moi » dit le père, « jusqu’à présent je vous ai fait grandir. »
« Qu’est ce qui est meilleur pour Spartacus et Cassandra ? » La question du film est posée, déchirante ainsi que son style, réaliste et poétique, libre comme un flow de rap. Nous sommes avec les enfants. Nous partagerons la détresse d’être enlevés aux siens « pour son bien », mais aussi le tremblement devant la douceur d’une vie nouvelle. « Je ne sais pas si j’ai le droit » dit Spartacus. Savons-nous ce qu’il en coûte de devenir les parents de ses parents ? Est-il indispensable de perdre pour grandir ? Le cinéaste compose avec empathie un film tendre et rude, merveilleux, un grand film. Sa présence entière, l’ampleur de sa vision, sa musicalité et sa grâce offrent comme une réparation au chagrin de vivre dans un monde terrible. « Je vois mes parents toujours dans la merde » dit Spartacus, « parfois le paradis me dégoûte ». On en sort le coeur serré et pourtant joyeux. Comme une voix aimée dans la nuit, le malheur s’éloigne, il ne disparaît pas, à force de l’affronter le temps passe et nous transforme.
Pour Spartacus et Cassandra, c’est déjà demain.
Dominique Cabrera, cinéaste
(Source : ACID)
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