Si joli mot : le montage (Un)
Un film de Bernard Eisenschitz
• 2003 • France • Documentaire • 40 mn • Noir & Blanc
• Scénario : Bernard Eisenschitz • Image : Nicolas Corbic • Montage : Pauline Gaillard
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Dernière mise à jour : 6 février 2017
À partir d’exemples choisis dans les films de Dziga Vertov et de ses contemporains (Protazanov, Kozintsev et Trauberg, Koulechov, Poudovkine) Eisenschitz explore et explique la façon dont les cinéastes soviétiques des années vingt, à la recherche d’un nouveau langage, ont expérimenté et utilisé le montage. Ce parfait outil pédagogique nous montre comment les différents courants de cinéma d’avant-garde en URSS ont travaillé cette technique. Au sommet de cette histoire passionnante on retrouve Vertov et Eisenstein : si les montages de Koulechov ou Poudovkine sont des constructions qui visent à créer une continuité spatio-temporelle vraisemblable, Vertov avec son ciné-œil, veut créer des collisions, détruire le récit linéaire, produire des ides abstraites par le moyen du montage. Pour Vertov, il s’agit non pas de voir le réel mais de le décomposer et de le remonter. Eisenstein, avec son montage d’attractions, veut créer des moments forts - comme au cirque -, des moments de rupture pour labourer le psychisme du spectateur, pour le changer. Il ne s’agit plus d’un ciné-œil mais d’un ciné-poing.
Federico Rossin
Le film dans la Base cinéma & société
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