Razzia
Un film de Nabil Ayouch
• 2018 • Fiction • Prise de vue réelle • 119 min • Couleur • Mode de production : Cinéma • VOSTF (arabe)
• Scénario : Nabil Ayouch, Maryam Touzani • Image : Virginie Surdej • Son : Zacharie Naciri • Montage : Sophie Reine • Musique originale : Caroline Chaspoul & Eduardo Henriquez, Guillaume Poncelet
• Participants : Maryam Touzani,, Arieh Worthalter,, Abdelilah Rachid,, Amine Ennaji,, Dounia Binebine
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Dernière mise à jour : 14 décembre 2022
Un maître dans le Haut Atlas, une femme berbère délaissée, son fils devenu serveur à Casablanca et ami du patron juif, un garçon des beaux quartiers qui nait à son homosexualité… Le scandaleux réalisateur des Chevaux de Dieu et de Much Loved (toujours interdit au Maroc), propose avec ce nouveau film une fresque à la dimension épique qui entremêle cinq destins depuis les années 1980 jusqu’à nos jours.
Co-écrit avec la journaliste et scénariste Maryam Touzani, qui joue aussi le premier rôle, le film exprime une soif de liberté qui couve derrière l’apparence d’une sage monarchie : « Le film parle de gens en quête de liberté, de droit d’exprimer leurs pensées et de parler des questions qui leur importent. En particulier, le droit des femmes à atteindre cet objectif, car je pense que cela devient de plus en plus difficile pour les femmes d’être libres dans le Maroc moderne… »
Extraits de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme
« Avec Razzia, en entrecroisant par un montage alterné les vies de ses différents personnages, Nabil Ayouch construit une narration sans faille et aborde frontalement ou plus allusivement plusieurs des maux qui taraudent la société marocaine : la répression de la liberté des femmes dans l’espace public, l’interdiction de l’avortement, la persécution de l’homosexualité, masculine et féminine, l’antisémitisme. A travers des personnages complexes, incarnant le courage de la résistance, il montre l’émergence de l’individu dans une société communautaire.
On peut regretter l’explosion de violence qui se déchaîne à la fin du film, lors d’une fête chez des jeunes gens de la haute bourgeoisie. Elle témoigne d’une tension sociale exacerbée mais fait verser le film dans un autre registre. La richesse et la complexité du scénario, la rigueur de la construction, la beauté des images – notamment les plans à couper le souffle tournés dans les montagnes de l’Atlas – font néanmoins de ce film un puissant hymne à la liberté qui dépasse largement le contexte du Maroc. »
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