Zou

Un film de Claire Glorieux

 2022  France  Documentaire  Prise de vue réelle  56 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma  VF

 Scénario : Claire Glorieux  Image : Claire Glorieux, Sylvain Briand, Simon P. R. Bewick, Pukyo Ruiz de Somocurcio, Jérémie Reichenbach, Marie Bottois  Son : Sébastien Cabour, Claire Glorieux, Adonis Liranza  Montage : Marie Bottois  Musique originale : Beryl Benyoucef, Association June’s Playlist

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Dernière mise à jour : 24 mai 2023

Zou raconte le chemin d’un homme avec une jambe en moins qui avance plus intensément qu’un homme valide. La jambe amputée, membre fantôme qu’il peut encore bouger dans sa tête, est le pivot de cette histoire. À la fois trace de la guerre qui lui a fait perdre la plupart des membres de sa famille et l’a forcé à fuir son pays, à la fois frein à son exode qui lui a rendu la marche douloureuse et plus laborieuse que n’importe lequel de ses compagnons de route, c’est aussi le point d’appui pour son intégration dans un nouveau territoire.

L’avis de Tënk

« Deux hommes se rencontrent et s’entendent ; l’un a besoin d’aide, l’autre l’accueille. C’est cette histoire qui nous est contée. Mais aussi celle du trajet qu’a parcouru le premier, Ahmad Shah, venu d’Afghanistan en claudiquant. Amputé d’une jambe par une mine, et de son pays par l’exil. Les deux hommes se rencontrent et alors la bonté irrigue le film. Elle anime ses personnages, de chair ou de papier. Zou parle de bonté. Et il le fait avec une forme pleine de générosité. Peut-être fallait-il cela, du papier, du carton, des coups de ciseaux, quelque chose de joueur, de la minutie, pour porter les voix de nos deux personnages et mieux nous faire entendre leur histoire. Le soin qu’ils ont l’un pour l’autre. Le soin d’Ahmad Shah lorsqu’il travaille de ses mains… C’est aussi avec soin que le film s’adresse au spectateur – avec une sorte de bonté, oui. Et puis aussi, il y a une chorale sublime, à la fin. Le personnage claudique toujours, mais quelque chose est apaisé. » - Jérémie Jorrand (responsable de l’éditorial et de la programmation de Tënk)

Extrait de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme

« On a pu voir de nombreux documentaires traitant de l’arrivée en France d’Afghans chassés de leur pays par les talibans, films qui dénonçaient leur sort et les conditions de leur survie dans la jungle de Calais. Dès le générique de Zou, on sait qu’on ne va pas voir un document de plus sur la question mais une œuvre originale. La réalisatrice plasticienne Claire Glorieux a suivi Ahmad Shah en France pendant dix ans. Elle utilise merveilleusement toutes sortes de dispositifs plastiques (photographies, animation, papier, découpage, collage) pour raconter son histoire : ”J’ai créé, dit-elle, des décors sous forme de dioramas, des petites maquettes en papier, pour donner un effet ‘conte’ au récit.”[…] Le découpage, le collage, la couture sont autant de manières pour elle de tirer le fil, de recoller les morceaux : “Le découpage fait écho à l’amputation et à l’exil, dit-elle. La couture ou le reprisage évoquent la suture ou la réparation.”

Un travail avec des matières de fortune qui illustre intelligemment cette douloureuse aventure humaine. Ce film poétique d’une profonde humanité pourra être le support de discussions autour de l’accueil des réfugiés en France et de leur intégration. »

Pour découvrir ce film

Vidéo à voir en ligne :
Bande-annonce
Plus d’informations sur le film :
La Ligue des droits de l’Homme soutient le film : lire la note de soutien
Plateforme Tënk :
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