Je n’ai rien vu, j’ai tout vu (Lam ara shayyanaan , ra’ayt kla shay’)

Un film de Yaser Kassab

 2019  Syrie, Liban  Documentaire  Prise de vue réelle  20 mn  N&B et Couleur  Mode de production : Cinéma  VOSTF (arabe)

 Scénario : Yaser Kassab  Image : Yaser Kassab  Son : Bertrand Larrieu  Montage : Rima Alhamedd

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Dernière mise à jour : 11 octobre 2023

Des milliers de kilomètres séparent Yaser, exilé en Suède, de ses parents, restés à Alep. Au téléphone, ils racontent à leur fils la reconstruction d’une ville qui, quelques mois plus tôt, était encore assiégée et bombardée. Les voix venues d’Alep se mêlent aux paysages suédois enneigés et les mots du père font état d’une menace omniprésente et d’une grande résilience : est-il possible de déplacer la dépouille d’un de ses fils enterré dans un parc public vers une ancienne concession familiale sur ordre du gouvernement ?

L’avis de Tënk

« Le titre du second documentaire du réalisateur syrien Yaser Kassab évoque la célèbre phrase de Eiji Okada à Emmanuelle Riva, dans Hiroshima mon amour: “Tu n’as rien vu à Hiroshima“. Contrairement à l’héroïne du film d’Alain Resnais, Yaser Kassab, lui, a vu. Il était en Syrie pendant la guerre. C’est peut-être un “trop vu“ qu’il exprime dans ce film qui s’ouvre sur des images en noir et blanc, entrecoupées de noirs, comme des clignements de paupières. Comme si ses yeux ne pouvaient désormais plus voir ni les couleurs, ni le mouvement.
Vivant maintenant en [Suède], il n’a pour autant pas l’espace pour accueillir de nouvelles images. Sa vie en Europe, ponctuée par les conversations téléphoniques avec son père, est restée à Alep. Dans l’impuissance d’aider sa famille du fait de la distance, comme d’initier une autre vie ici, il se trouve figé dans un temps suspendu chargé de mémoire. » - Lysa Heurtier Manzanares (réalisatrice)

Pour découvrir ce film

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Bande-annonce
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