Invasions barbares (Les)
Un film de Denys Arcand
• 2002 • Canada, France • Fiction • Prise de vue réelle • 99 mn • Couleur • Mode de production : Cinéma • VF
• Scénario : Denys Arcand • Image : Guy Dufaux • Son : Patrick Rousseau, Marie-Claude Gagné • Montage : Isabelle Dedieu • Musique originale : Pierre Aviat
• Distribution artistique : Rémy Girard, Stéphane Rousseau, Dorothée Berryman, Louise Portal
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Dernière mise à jour : 18 juillet 2008
Rémy, divorcé, la cinquantaine, est à l’hôpital. Son ex-femme Louise rappelle d’urgence leur fils Sébastien, installé à Londres. Ce dernier hésite - son père et lui n’ont plus rien à se dire depuis longtemps. Finalement, il accepte de revenir à Montréal pour aider sa mère et soutenir son père.
Dès son arrivée, Sébastien remue ciel et terre, joue de ses relations, bouscule le système de toutes les manières possibles pour adoucir les épreuves qui attendent Rémy. Il ramène aussi au chevet de Rémy la joyeuse bande qui a marqué son passé : parents, amis et anciennes maîtresses.
Que sont-ils devenus à l’heure des « invasions barbares » ? L’irrévérence, l’amitié et la truculence sont-elles toujours au rendez-vous ? L’humour, l’épicurisme, le désir peuplent-ils toujours leurs rêves ? A l’heure des invasions barbares, le déclin de l’empire américain continue..
« Il y a dix-sept ans sortait « Le Déclin de l’Empire Américain », comédie douce-amère […] Dix-sept ans plus tard, nous retrouvons Remy, toujours prof d’Histoire à l’Université de Montréal, si ce n’est qu’un cancer incurable l’a obligé à quitter son poste. Son ex-femme appelle à la rescousse leur fils, Sébastien, trader qui a le vent en poupe, en froid avec son père pour qui il incarne les espoirs déçus de sa génération. Comme le résume parfaitement Remy : « le socialiste voluptueux a engendré un capitaliste puritain ». Tout comme la génération de Remy, pourtant idéaliste et progressiste, a laissé se construire le monde d’aujourd’hui : inculte, cynique et froid.
Et pourtant… Pourtant Remy n’a pas envie de le quitter ce monde… C’est là toute la beauté et la force du film; mêler la destinée personnelle d’un homme à ce que sont devenus les idéaux de sa jeunesse.
« Les Invasions Barbares » parle de la mort. Pas de la maladie, ici simple prétexte, mais bel et bien de la mort. Du sentiment d’incomplétude mais aussi d’injustice et de révolte un peu égoïstes à l’idée de devoir tout quitter quand on n’en a pas forcément envie… Remy a l’impression de ne pas avoir mené à bien tout ce qu’il aurait pu accomplir, mais, en même temps il a tellement aimé sa vie passée qu’il a du mal à en quitter ne serait-ce que le souvenir. […]
La scène de la mort de Remy est à la fois très simple, très sobre, mais tout est dit, en quatre plans, de la douleur d’une vie éphémère face à la permanence du monde. La justesse du regard d’Arcand accompagnera jusqu’à la fin le personnage de Sébastien : lui qui était persuadé, à trente ans à peine, d’avoir totalement réussi et rempli sa vie, repartira du Québec en ayant appris le sentiment d’incomplétude. Ce même sentiment qu’a pu se formuler son père à l’approche de la mort. »
Source: Benjamin Thomas pour lequotidienducinema
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