André Chastel, un sentiment de bonheur
Un film de Edgardo Cozarinsky
• 1990 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 54 mn • Couleur • Mode de production : Télévision • VF
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Dernière mise à jour : 30 mai 2008
Du haut d’une colline romaine, contemplant ce « musée naturel » qui est comme la patrie des historiens de l’art, André Chastel (1918-1990) se remémore le sentiment de bonheur qui, à l’adolescence, décida de sa vocation. Sentiment renouvelé tout au long d’une carrière pourtant marquée par les ruptures de la guerre, et qui vit, avec la photographie et le cinéma dont l’entretien est richement illustré, la transformation complète du statut de l’image.
Élève d’Henri Focillon, André Chastel découvre simultanément l’histoire de l’art par la lecture d’Erwin Panofsky et le cinéma soviétique avec son ami Roger Caillois. Après un passage à l’Institut Warburg de Londres, puis à Trieste et à Florence, où il rencontre Robert Balzen et les milieux anti-fascistes, il est mobilisé et interné dans un camp de prisonniers où il donne ses premières conférences.
À la Libération, il est affecté par l’École normale à la classification des œuvres du peintre Vuillard. Ses recherches s’orientent vers la question du rapport entre art et philosophie à la Renaissance, puis, à travers l’étude du sac de Rome de 1527, aux effets des catastrophes historiques sur l’évolution de la culture.
Cependant, sa longue amitié avec le peintre Nicolas de Staël ou encore sa réflexion sur la puissance des images, à une époque où leur circulation ne cesse de s’accélérer, inscrivent l’historien au cœur des préoccupations de son temps.
Sylvain Maestraggi, Images de la culture
Le film dans la Base cinéma & société
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