Lobbying : au-delà de l’enveloppe
Un film de Myriam Tonelotto
• 2003 • France • Documentaire • Prise de vue réelle • 45 mn • Couleur • Mode de production : Télévision • VF
• Participants : Intervievés dans le film (par ordre d’apparition) : Edwy Plenel – journaliste - Le Monde (Paris), Denis Robert – journaliste/auteur indépendant (Metz), Brigitte Zypries – ministre allemande de la Justice (Berlin), Antonio Vitorino – commissaire européen à la Justice (Strasbourg), Jean de Maillard – juge d’Instruction (Blois), Vincent Peillon – commission d’enquête sur les paradis fiscaux (Paris), Hans-Peter Bauer – UBS –Bank (Zürich), Lucien Thiel – pdt Assoc. Banques & Banquiers Luxembourg (Luxembourg), Peter Eigen – pdt Transparency International (Berlin), Christian de Brie – politologue - Monde Diplomatique (Paris), Erkki Liikanen – commissaire européen aux Entreprises (Strasbourg), Pierre Lascoumes – politologue - Cnrs / Cevipof (Paris), Jocelyn Peyret – militant écologiste- association Tierra Incognita (Lyon), Erik Wesselius – militant anti-lobbying - Corporate Europe Observatory (Amsterdam)
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Dernière mise à jour : 21 juillet 2008
Pourquoi tant de bruit soudain dans le monde feutré de la corruption ? Pourquoi media et politiques enflent-ils chaque jour la masse d’articles, de reportages ou de déclarations concernant les « affaires » ? La « publicité » faite au phénomène atteint des proportions inégalées à ce jour.
Rarement pourtant les media se posent la question du « pourquoi on en parle ». Et lorsqu’ils le font, ils se contentent de justifier ce soudain intérêt par la plus grande indépendance des juges et de la presse ou par une transparence grandissante du monde politique.
Lobbying, au delà de l’enveloppe propose une toute autre réponse : la guerre à fleuret moucheté lancée aujourd’hui contre la corruption fait diversion… à l’installation d’un système bien plus propre, bien plus présentable, et infiniment plus dangereux : le lobbying.
Dénoncer l’enveloppe de cent mille francs ou la mallette d’un million d’euros permet de fixer les regards sur quelques cas anecdotiques, et empêche de les lever plus haut, beaucoup plus haut. Là où les enveloppes n’ont plus cours depuis longtemps. Là où il n’est même plus question d’argent, mais d’échange de services bien compris. Là où les lois européennes sont taillées sur mesure pour les lobbies financiers et industriels.
La corruption pénalisait le contribuable, le lobbying enterre le citoyen. Lobbying, au delà de l’enveloppe tente donc de dérouler le fil du « pourquoi », en empruntant deux accès : la voix pragmatique des acteurs et des témoins les plus concernés par le phénomène, et la voie symbolique du film d’animation. Un double pari : chercher la parole des mieux informés pour lui laisser toute sa place, la tisser comme un fil jusqu’à son dénouement ; et renoncer aux plans prétextes pour illustrer ce qui par définition, corruption ou lobbying, ne peut être filmé : en choisissant de créer par l’animation ses propres images, Lobbying, au delà de l’enveloppe raconte, sur un autre mode, plus poétique, l’histoire de l’arbre qui cache la forêt. La parole et l’image, le son et la poésie. Parce que face à l’univers désincarné du lobbying, le cœur a sa place autant que la raison.
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