Beyrouth, trois visages de la mémoire

Un film de François Caillat

 2001  Liban  Documentaire  Prise de vue réelle  27 mn  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

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Dernière mise à jour : 3 juin 2008

Avec Jade Tabet, architecte et urbaniste, François Caillat parcourt trois quartiers de Beyrouth, proches par la distance mais d’apparence radicalement différente. Au-delà des contrastes visuels et à travers différents témoignages (pères jésuites de l’université Saint-Joseph, habitants des quartiers Bachoura et Monot, cadre d’une société foncière pour la reconstruction du centre-ville) se dégage une réflexion sur la mémoire de la guerre au Liban.

À 300 mètres du quartier Bachoura, long défilé de ruines dont certaines sont habitées, le quartier Monot fait figure de microcosme hors du temps avec ses villas préservées, tandis que 200 mètres plus loin, le centre-ville, cœur de Beyrouth, a été complètement refait à neuf. Si à Bachoura, quartier musulman jamais reconstruit faute d’argent, il est difficile d’oublier la guerre aux traces omniprésentes, le centre-ville répond peut-être à une tentative d’amnésie collective. Pleins de nostalgie pour les vieilles pierres, certains habitants recherchent celles du quartier Monot, qui, avec l’université Saint-Joseph tenue par des jésuites français, est essentiellement chrétien. Beyrouth, ville éclatée en territoires qui ne se connaissent pas entre eux, a raté un espoir de réunification avec son centre-ville aseptisé, autrefois lieu de mixité des classes sociales et des communautés. Depuis la guerre, le rêve d’unité s’est cassé ; néanmoins, les Libanais veulent continuer à vivre ensemble.

Le film dans la Base cinéma & société

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Fil de l’histoire :
Moyen-Orient : de l’Empire ottoman à aujourd’hui