Gare Saint-Pancras (La)

Un film de Stan Neumann, Richard Copans

 1999  Angleterre  Documentaire  Prise de vue réelle  26 mn  Couleur  Mode de production : Télévision  VF

Producteur :
Distributeurs :

Pour une projection non commerciale du film, consulter la page sur les diffuseurs spécialisés

Dernière mise à jour : 20 juin 2008

Entre 1865 et 1873, à Londres, la Midland Railway fit édifier une gare accompagnée d’un hôtel de voyageurs. Elle confia à l’ingénieur William Henry Barlow la réalisation de la halle de fer et de verre destinée à protéger les quais et les voies, et à l’architecte Gilbert Scott, celle de l’hôtel de luxe. Richard Copans complète son analyse par des références aux grands débats architecturaux de l’Angleterre du XIXe siècle.

À une époque de rude concurrence entre compagnies de chemin de fer, la Midland Railway ne lésine pas sur les moyens pour gagner la guerre commerciale. La gare, immense hangar de 17 000 m2, est munie de la charpente de fer et de verre la plus haute et la plus large du monde, avec une portée de 73 m sans poteaux, ni piliers. Sous la dalle où circulent trains et voyageurs, une immense poutre en métal relie les côtés de la halle et tire l’un vers l’autre les départs des vingt-cinq arches de fer qui soutiennent la verrière. L’hôtel, le plus luxueux de la capitale, est structuré en trois corps de bâtiments aux formes irrégulières qui se rejoignent autour d’un donjon. Gilbert Scott, acteur du « gothic revival » opposé au classicisme, en fait un manifeste pour lequel il emprunte à toutes les époques gothiques. On ignore si l’ingénieur et l’architecte ont collaboré mais on peut repérer, dans l’utilisation de la hauteur et des courbes, les affinités des architectures industrielle et néogothique.

Le film dans la Base cinéma & société

Chemins d’accès :
XXe siècle in L’Histoire, territoire de la mémoire ?
La création artistique sous toutes ses formes