Cavalcanti

Alberto

Réalisateur, Scénariste, Assistant réalisateur, Producteur, Adaptateur, Monteur, Producteur associé, Décorateur, Directeur artistique, Auteur du commentaire, Conseiller technique, Superviseur de la réalisation, Conseiller artistique, Interprète, Ingénieur du son

Alberto Cavalcanti fait ses débuts de réalisateur avec Rien que des heures (1926), sorte de chronique d’une journée parisienne qui introduit dans l’esthétique à la mode une recherche réaliste. Avec des films semi-documentaires (En rade, 1927) ou des adaptations littéraires raffinées (Yvette, 1927 ; La p’tite Lili, 1928), Alberto Cavalcanti est rapidement considéré comme un des jeunes maîtres de l’avant-garde française. Mais ce novateur, lassé par la médiocrité des débuts du cinéma parlant, quitte Paris pour Londres, où il est réputé pour ses qualités de technicien. C’est à lui qu’on doit Coal face (1935), court-métrage à la remarquable bande sonore sur la vie des mineurs. Il est simultanément producteur, réalisateur, technicien du son sur plusieurs dizaines de films documentaires. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il rejoint les studios Ealing et réalise notamment un des sketches du film d’épouvante Au coeur de la nuit (1945). Invité au Brésil pour tenter de mettre sur pied une production nationale, il s’occupe des studios de la Vera Cruz. Il y produit une demi-douzaine de films et en réalise trois, dont O canto do mar (1953), remarqué pour ses recherches plastiques et son retour au folklore, et Simao o Caolho (1952), comédie burlesque pleine d’inventions. Par la suite, il reprend sa vie d’exilé volontaire et continue à faire des films un peu partout. Mis à part Maître Puntila et son valet Matti (1956), réalisé en Autriche, ses autres films sont isolés et mal connus. Etrange carrière que celle d’Alberto Cavalcanti, bien difficile à analyser pour les exégètes ! Exerçant tour à tour tous les métiers du cinéma, il tourne des films de court et de long métrage, des documentaires et des fictions, des comédies, des drames et des policiers, ainsi que des adaptations de romans et de pièces de théâtre. Jugé alternativement trop commercial ou trop expérimental, il est un de ces cinéastes inclassables sur l’oeuvre duquel la critique bute constamment.

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