Collectif Cinélutte
Le collectif Cinélutte est officiellement créé en 1973, sous la forme d’une association non subventionnée, à la faveur du mouvement lycéen et étudiant contre la « loi Debré » sur la conscription militaire. Trois de ses membres (Mireille Abramovici, Jean- Denis Bonan et Richard Copans) ont tour à tour participé en Mai 68 aux réalisations de l’Atelier de recherche cinématographique (ARC), à celles des États généraux du cinéma français ainsi qu’à diverses productions militantes. Les plus jeunes (François Dupeyron, Alain Nahum et Guy-Patrick Sainderichin) sont élèves à Paris dans une des deux écoles publiques d’enseignement professionnel, l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC).
Au cours de ses huit années d’existence, le groupe produit, tourne et diffuse en marge du système sept films de court et moyen métrages, inscrits dans les luttes sociales et politiques des années 1970, qui témoignent, à partir de situations et d’expériences concrètes, des formes possibles de résistance et de démocratie ouvrières.
Films dans la base
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Histoire de la grève de l’imprimerie Darboy, à Montreuil
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Autre façon d’être une banque (L’)
L’action des grévistes du Crédit Lyonnais à Paris
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Petites têtes, grandes surfaces
Le travail dans une grande surface de la région parisienne, notamment celui des caissières, révélateur des mécanismes du commerce et de rapports de classes
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Ce documentaire est consacré à la grève de la faim, dans l’église de Ménilmontant à Paris, de cinquante-six travailleurs tunisiens pour l’obtention de leur carte de travail. Après une séquence montrant le recrutement d’ouvriers en Tunisie même, d’autres travailleurs immigrés témoignent de la dureté de leurs conditions de vie en France. Soulignant la continuité entre combat antiraciste et lutte contre l’exploitation, le film accompagne les grévistes de la faim jusqu’à la victoire, célébrée collectivement en une danse débridée.
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Quatre ans après le conflit à l’usine Lip de Besançon, fierté de l’industrie une équipe de Cinélutte donne la parole aux ouvrières