Abel Gance
D’origine modeste, Abel Gance abandonne ses études de droit pour s’orienter vers le théâtre. Dès 1908, il est engagé au théâtre royal du Parc à Bruxelles et entame diverses tournées en France. A la même époque, il publie un recueil de vers et fait de la figuration à l’écran. A vingt et un ans, il commence à écrire quelques scénarios dont plusieurs sont portés à l’écran.
Avec quelques amis, Abel Gance fonde la société Films Français en 1911 et réalise son premier film la même année, La digue. De 1911 à 1917, il essaie de mettre son imagination en adéquation avec les possibilités techniques qu’offrent le cinéma.
C’est avec J’accuse (1919), plaidoyer pacifiste réalisé au sortir de la Grande Guerre, que commence le cycle des grands films réalisés par Abel Gance. Cette réalisation contient en germe toutes les caractéristiques de l’oeuvre cinématographique du cinéaste dont l’expression est caractérisée principalement par la grandiloquence et l’emphase. Il manifeste de plus en plus d’intérêt pour les personnages historiques susceptibles de lui fournir l’archétype du surhomme : " Je voudrais montrer les incarnations successives de la même vérité, Bouddha, Jésus, Mahomet, et contribuer à abaisser des barrières artificielles. " Mais il ne réussit que partiellement à explorer l’âme des grands hommes. Son absence totale de pudeur et son recours systématique aux effets spéciaux, les traits de son génie, sa mégalomanie et ses outrances portés à leur paroxysme exacerbent les défauts de ses films. La critique ne manque pas de le lui faire remarquer, allant même jusqu’à parler de " mauvais goût « . En 1925, il crée le film à grand spectacle en achevant Napoléon. Considéré comme son chef-d’oeuvre, ce film s’arrête à la campagne d’Italie de l’Empereur et est interrompu faute de crédits. . L’arrivée du parlant ruine la carrière d’Abel Gance, comme si son goût de la démesure était fatale à sa confrontation avec le langage. Même s’il continue de tourner, ses longs métrages ne recueillent plus le même engouement, à l’exception d’Un grand amour de Beethoven (1936) et de Paradis perdu (1939).
Prix
César d’honneur, 1980 au Césars du Cinéma Français
Films dans la base
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Après avoir vécu la première guerre mondiale, Jean Diaz se consacre à l’invention d’une machine pour empêcher la guerre.
Filmographie complète
Courts métrages
Réalisateur
1953 : 14 juillet 1953
1956 : Auprès de ma blonde
1956 : Château de nuages
1956 : Fête foraine
Longs métrages
Réalisateur
1911 : La Digue = Pour sauver la Hollande
1912 : Il y a des pieds au plafond
1912 : Le masque d’horreur
1912 : Le Nègre blanc
1915 : Ce que les flots racontent
1915 : L’ Enigme de dix heures
1915 : La Fleur des ruines
1915 : La Folie du docteur Tube
1915 : Le Fou de la falaise
1915 : L’Héroïsme de Paddy
1915 : Le Périscope
1915 : Strass et Cie
1915 : Un drame au Château d’Acre
1916 : Fioritures = La Source de beauté
1916 : Les Gaz mortels = Les Brouillards sur la ville
1917 : Barbe rousse
1917 : Le Droit à la vie
1917 : Mater Dolorosa
1917 : La Zone de la mort
1918 : La Dixième symphonie
1918 : Ecce homo
1918 : J’accuse !
1921 : La Roue
1923 : Au secours !
1925 : Napoléon vu par Abel Gance
1928 : Cristallisation
1928 : Danses
1928 : Galops
1928 : Marine
1930 : La Fin du monde
1932 : Mater Dolorosa
1934 : La Dame aux camélias
1934 : Poliche
1935 : Jérôme Perreau
1935 : Lucrèce Borgia
1935 : Napoléon Bonaparte
1935 : Le Roman d’un jeune homme pauvre
1936 : Un grand amour de Beethoven
1936 : Le Voleur de femmes
1937 : J’accuse
1938 : Louise
1939 : Paradis perdu
1940 : Vénus aveugle
1942 : Le Capitaine Fracasse
1944 : Manolete
1954 : La Tour de Nesle
1956 : Magirama
1959 : Austerlitz
1962 : Cyrano et d’Artagnan
1966 : Marie Tudor
1971 : Bonaparte et la révolution