Sophie Bachelier
Vidéaste et photographe, Sophie Bachelier s’intéresse depuis de nombreuses années à la façon dont l’histoire collective s’imbrique dans les destins singuliers et les transforme.
Des îles Marquises au Sénégal en passant par l’Algérie, elle mène un travail sur la mémoire, l’errance, l’exil, la trace, qui privilégie la parole des personnes rencontrées, ou leur silence, sur le commentaire. Dans son dernier film, Mbëkk Mi, le souffle de l’océan (54 mns, août 2012), tourné au Sénégal, les épouses, les mères, les soeurs, les grands-mères racontent, tour à tour, l’émigration clandestine vécue de l’autre côté du miroir, du côté de celles qui restent sur la rive.
Sur le même thème, paru en 2010 aux éditions VMCF : le livre LENTEMENT / SLOW ( textes de Boubacar Boris Diop et Nando dalla Chiesa ; photographies Sophie Bachelier ).
Films dans la base
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Un camp au sud de la Tunisie, Choucha. Le désert. Le 30 juin 2013, le camp ferme : l’eau, l’électricité sont coupées. Les ONG se retirent, plus de soins. Pourtant 700 rescapés du conflit libyen, réfugiés sans pays d’accueil et déboutés de leur demande d’asile, survivent dans ce lieu fantômatique depuis deux ans et demi. Survivre au milieu du désert ou tenter l’improbable aventure maritime pour Lampédusa via la Libye ? Comment ce système, censé protéger, finit-il par exclure les plus vulnérables ?
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Mbëkk mi, le souffle de l’océan
Mbëkk mi… Deux mots wolof qui évoquent l’émigration clandestine. L’expression claque telles ces pirogues qui se cognent aux vagues de l’océan et se fracassent souvent au bout de leur errance. Mais Mbëkk mi, c’est avant tout le refus de se résigner aux coups meurtriers du destin. Si ces jeunes Sénégalais dans la force de l’âge affrontent mille périls, c’est dans l’espoir d’une vie meilleure. Que se passe-t-il de l’autre côté du désastre ?